CARÊME

« Voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut ! » (2 Co 6, 2). Cette phrase, de l’Apôtre Paul nous aide à entrer dans l’esprit du temps du Carême. Le Carême est, en effet, le temps favorable pour revenir à l’essentiel, pour nous dépouiller de ce qui nous encombre, pour nous réconcilier avec Dieu, pour rallumer le feu de l’Esprit Saint qui demeure caché dans les cendres de notre fragile humanité. Revenir à l’essentiel. C’est le temps de grâce pour mettre en pratique ce que le Seigneur nous a demandé dans le premier verset de la Parole que nous venons d’écouter : « Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2, 12). Revenir à l’essentiel qui est le Seigneur.

Pape François, 22 février 2023

Message du Saint-Père pour le Carême 2024

À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté

Chers frères et sœurs !

Lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est ainsi que s’ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle : l’expérience de l’esclavage est encore gravée dans sa chair. Il reçoit les dix consignes dans le désert comme un chemin vers la liberté. Nous les appelons « commandements », pour souligner la force de l’amour avec lequel Dieu éduque son peuple. Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement. De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour.

L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité. Lorsque, dans le buisson ardent, le Seigneur attira Moïse et lui parla, il se révéla immédiatement comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays, vers un pays, ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 7-8). Aujourd’hui encore, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Posons-nous la question : est-ce qu’il nous parvient à nous aussi ? Nous ébranle-t-il ? Nous émeut-il ? De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, en bafouant la fraternité qui, à l’origine, nous liait les uns aux autres.

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Lors de mon voyage à Lampedusa, j’ai opposé à la mondialisation de l’indifférence deux questions de plus en plus actuelles : « Où es-tu ? » (Gn 3, 9) et « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9). Le parcours de Carême sera concret si, en les écoutant à nouveau, nous reconnaissons que nous sommes encore sous la domination du Pharaon. Une domination qui nous épuise et nous rend insensibles. C’est un modèle de croissance qui nous divise et nous vole l’avenir. La terre, l’air et l’eau en sont pollués, mais les âmes sont elles aussi contaminées. En effet, bien que notre libération ait commencé avec le baptême, il subsiste en nous une inexplicable nostalgie de l’esclavage. C’est comme une attirance vers la sécurité du déjà vu, au détriment de la liberté.

Je voudrais souligner, dans le récit de l’Exode, un détail qui n’est pas sans importance : c’est Dieu qui voit, qui s’émeut et qui libère, ce n’est pas Israël qui le demande. Le Pharaon, en effet, anéantit même les rêves, vole le ciel, fait apparaître comme immuable un monde où la dignité est bafouée et où les relations authentiques sont déniées. En un mot, il réussit à enchaîner à lui-même. Posons-nous la question : est-ce que je désire un monde nouveau ? Suis-je prêt à me libérer des compromis avec l’ancien ? Le témoignage de nombreux frères évêques et d’un grand nombre d’artisans de paix et de justice me convainc de plus en plus à devoir dénoncer un défaut d’espérance. Il s’agit d’un obstacle au rêve, d’un cri muet qui monte jusqu’au ciel et touche le cœur de Dieu et ressemble à ce regret de l’esclavage qui paralyse Israël dans le désert, en l’empêchant d’avancer. L’exode peut prendre fin : autrement, on ne pourrait pas expliquer pourquoi une humanité qui a atteint le seuil de la fraternité universelle et des niveaux de développement scientifique, technique, culturel et juridique capables d’assurer la dignité de tous, tâtonne dans l’obscurité des inégalités et des conflits.

Dieu ne s’est pas lassé de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : «  Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage. Pendant le Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous engager sur une route que nous n’avons jamais parcourue auparavant.

Cela implique une lutte : le livre de l’Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous le disent clairement. À la voix de Dieu, qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 11) et « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi » (Ex 20, 3), s’opposent en effet les mensonges de l’ennemi. Les idoles sont plus redoutables que le Pharaon : nous pourrions les considérer comme sa voix en nous. Pouvoir tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde : chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude. Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront. Au lieu de nous rapprocher, elles nous opposeront. Mais il y a une nouvelle humanité, le peuple des petits et des humbles qui n’a pas succombé à l’attrait du mensonge. Alors que les idoles rendent muets, aveugles, sourds, ou immobiles ceux qui les servent (cf. Ps 114, 4), les pauvres en esprit sont immédiatement ouverts et prêts : une silencieuse force de bien qui guérit et soutient le monde.

Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter. S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain. C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération : finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. C’est alors que le cœur atrophié et isolé s’éveillera. Alors, ralentir et s’arrêter. La dimension contemplative de la vie, que le Carême nous fera ainsi redécouvrir, mobilisera de nouvelles énergies. En présence de Dieu, nous devenons des frères et des sœurs, nous percevons les autres avec une intensité nouvelle : au lieu de menaces et d’ennemis, nous trouvons des compagnons et des compagnes de route. C’est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous tendons une fois sortis de l’esclavage.

La forme synodale de l’Église, que nous redécouvrons et cultivons ces dernières années, suggère que le Carême soit aussi un temps de décisions communautaires, de petits et de grands choix à contre-courant, capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier : les habitudes d’achat, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible ou de celui qui est méprisé. J’invite chaque communauté chrétienne à faire cela : offrir à ses fidèles des moments pour repenser leur style de vie ; se donner du temps pour vérifier leur présence dans le quartier et leur contribution à le rendre meilleur. Quel malheur si la pénitence chrétienne ressemblait à celle qui attristait Jésus. À nous aussi, il dit : « Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent » (Mt 6, 16). Au contraire, que l’on voie la joie sur les visages, que l’on sente le parfum de la liberté, qu’on libère cet amour qui fait toutes choses nouvelles, en commençant par les plus petites et les plus proches. Cela peut se produire dans chaque communauté chrétienne.

Dans la mesure où ce Carême sera un Carême de conversion, alors l’humanité égarée éprouvera un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle espérance. Je voudrais vous dire, comme aux jeunes que j’ai rencontrés à Lisbonne l’été dernier : « Cherchez et risquez, cherchez et risquez. À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une troisième guerre mondiale par morceaux. Prenons le risque de penser que nous ne sommes pas dans une agonie, mais au contraire dans un enfantement ; non pas à la fin, mais au début d’un grand spectacle. Il faut du courage pour penser cela » ( Rencontre avec les jeunes universitaires, 3 août 2023). C’est le courage de la conversion, de la délivrance de l’esclavage. La foi et la charité tiennent la main de cette « petite fille espérance ». Elles lui apprennent à marcher et elle, en même temps, les tire en avant [1].

Je vous bénis tous ainsi que votre cheminement de Carême.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 3 décembre 2023, 1er dimanche de l’Avent.

FRANÇOIS


[1] Cf. Ch. Péguy, Le porche du mystère de la deuxième vertu, in Œuvres poétiques et dramatiques, Gallimard, Paris, 2014, p. 613.

Voici quelques initiatives pour vivre ce temps de carême par les diocèses, mouvements, associations, congrégations (liste non exhaustive !) :

Retraite dans un monastère

Et si pendant le Carême, vous faisiez une Pause au Monastère ?

De nombreux monastères de France et de Belgique, ouvrent leurs portes pour accueillir des jeunes de 18-35 ans pendant tout le temps du carême

Trouve ton monastère près de chez toi

Retraites en ligne du Carmel – Du 14 février au 7 avril 2024

Avec le Père Jacques de Jésus (1900-1945)

« Par la Croix vers la Lumière » : En mars 1945, au camp de concentration de Gusen, le Père Jacques de Jésus griffonne au crayon de papier ces premiers mots qui ont valeur de testament spirituel. Arrêté par la Gestapo en janvier 1944 au couvent des carmes d’Avon (scène évoquée dans le film « Au revoir les enfants » de Louis Malle), cet éducateur remarquable dont le procès de béatification est en cours nous ouvrira un vigoureux chemin de carême pour marcher vers la lumière du Christ.

Après une introduction à la retraite envoyée le mercredi des Cendres (14 février), vous recevrez chaque ­vendredi un mail hebdomadaire. Vous pourrez télécharger le contenu de la semaine en format : Word ou PDF (version PC ou mobile). Dans cet email vous trouverez :

  • une méditation à partir de l’Écriture et des textes du Père Jacques Jésus
  • des pistes de mise en pratique
  • un podcast de la semaine
  • le calendrier de Carême pour prier au quotidien. (Vous pouvez suivre ce calendrier chaque matin sur notre page Hozana, InstagramFacebook, et Twitter « Carmes de Paris ».)

Parcours CARÊME 40 – Fraternité Saint-Vincent-Ferrier

Le carême commence bientôt, et c’est un excellent moment pour prendre un nouvel élan dans notre vie spirituelle et notre amitié avec le Seigneur.

Avec CARÊME40, pour chacun des quarante jours du Carême, vous serez accompagnés par les frères de notre communauté.

Prier aujourd’hui – Communauté de l’Emmanuel

Un podcast chaque jour du Carême pour accueillir la paix de Dieu en nous et autour de nous, afin de devenir des artisans de paix en ce monde qui en a tant besoin ! Animé par toute une équipe (P. Pascal Ide, Michel et Myriam Terlinden, Pierre-Yves Gomez, P. Nathanaël Garric, P. Dominique Janthial, Faustine Carron), nous explorerons chaque semaine une facette de la paix : la paix avec soi, dans les familles, la société, le monde, entre frères et avec Dieu !

You Pray – Ecouter, méditer, prier

Besoin d’un coach pour le Carême ? L’Abbé Amar, Nicolas Buttet, Jacques Philippe, Olivier Belleil et d’autres grands témoins…vous êtes entre de bonnes mains ! Une méditation par jour dans votre téléphone.

Hozana – Retraites de Carême en ligne

Vivre un temps de retraite durant le Carême, c’est s’offrir une vraie occasion de ressourcement, de cheminement vers Dieu, d’approfondissement de sa foi, de conversion … 

Sur les pas d’un saint ou d’un témoin de la foi, à travers la Parole de Dieu (que ce soient avec les textes de l’Ancien Testament ou avec les paraboles tirées des évangiles), avec des enseignements, des témoignages ou de petits défis à relever : vous trouverez sur Hozana de nombreuses propositions de retraites en ligne avec des publications quotidiennes ou hebdomadaires. Et parmi elles, sûrement une qui vous appelle !

Avec Montligeon – retraite Pas à Pas

Du mercredi 14 février 2024 (mercredi des Cendres) au dimanche 31 mars 2024 (dimanche de Pâques), recevez chaque matin par mail une courte méditation de la Parole de Dieu et une résolution à vivre au cours de la journée. Nouveauté cette année : vous pouvez écouter les méditations en version audio !

Retraite dans la ville – Votre peine se changera en joie !

Qu’elle est réconfortante cette promesse de Jésus faite à ses disciples peu avant sa passion ! Elle s’accomplira pleinement à Pâques, quand la croix, symbole de mort, ouvrira les portes de la vie éternelle. Dieu, par le don de son fils unique, révèle son amour infini pour les hommes. A la résurrection, tristesse et lamentations se transforment en joie.

Pendant ces 40 jours, nous vous offrons aussi de :
• approfondir tous les samedis, dans une vidéo, le thème de « La joie, un fruit, une promesse », avec le frère Jean Pierre Brice Olivier, 
• confier vos intentions de prière sur Prier dans la ville,
• nous rencontrer en présentiel ou en visio-conférence pour partager autour de la Parole de Dieu avec des laïcs dominicains,
• poser une question à une sœur ou un frère dominicain,
• nous rejoindre au couvent de l’Annonciation à Paris, le 9 mars 2024, pour une rencontre fraternelle.

Prixm – Carême : 40 jours = 40 numéros

« Le Carême, c’est pendant 40 jours et ça finit avec Pâques. On s’est dit un truc simple : 40 jours = 40 épisodes. On a relevé le défi : on a créé cette saga phénoménale ! »

Prions en Eglise – Carême 2024 : Prier en tout temps… ou presque !

Du mercredi des Cendres, le 14 février, au saint jour de Pâques, le 31 mars 2024, laissez-vous porter par plus de quarante prières inédites et des mélodies qui élèvent l’âme vers Dieu. Découvrez des prières pour tous les moments de la journée, petits ou grands : une au réveil, une autre devant la machine à café durant votre pause, une troisième lors de la préparation du repas… Les activités ordinaires et banales du quotidien, ainsi sanctifiées, vous aideront à prendre conscience de la présence de Dieu à tout instant, même dans les aspects les plus simples de votre vie. C’est peut-être le sens de l’invitation de saint Paul : “Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toutes circonstances” (1 Th 5, 16-18) !

Prêts pour renouveler votre prière en ce temps de Carême ? Inscrivez-vous vite ! Vous recevrez tous les jours une invitation à suivre le parcours, par mail pour vous rendre sur le site, ou par une notification pour utiliser l’appli “Prions en Église” 

Prie en chemin – Appelez à la Liberté

Propose de se mettre au défi de la liberté : une retraite de Carême pour y voir plus clair dans nos habitudes, et sentir les chaînes dont il serait bon de se libérer ou les poids dont se délester. 

Un parcours en trois étapes :

  • Le défi de la liberté du 14 février au 24 mars
    Pour recevoir le désir et la force de changer concrètement, à l’aide d’un topo et d’une relecture hebdomadaire. 
  • Avec le Christ pendant la semaine sainte du 25 au 30 mars
    Pendant la semaine de la passion, méditer l’évangile au côté du Christ grâce au podcast quotidien.
  • Eclats de résurrection du 31 mars au 5 avril 
    Un parcours pascal pour se nourrir de la joie et de la force qui émane déjà aujourd’hui de la résurrection du Christ : œuvres d’art, témoignages, et méditations thématiques pourront porter notre regard vers la joie pour y ancrer notre vie. 

Carêm’en Femmes – Prendre le temps d’aimer !

Un parcours imaginé par des femmes,  réalisé par des femmes  et à vivre entre femmes, animé par des catholiques et des protestantes !

Le Carême pour la Terre, un « carême écologique » – Chrétiens Unis pour la Terre 

Pour ce carême, nous mettons à votre disposition des outils d’animations pour créer des espaces de rencontre et partager la parole sur la crise et la transition écologique.
Les outils que nous proposons doivent permettre de vivre des moments de fraternité et d’amitié, loin des postures surplombantes ou misérabilistes, mais aussi d’offrir un écho aux paroles exprimées : les paroles recueillies seront réunies et portées dans l’espace public.
Les outils proposés sont destinés à des groupes ayant l’habitude de rencontrer les plus pauvres, aux équipes centrées sur l’écologie et à inciter au dialogue entre les uns et les autres.

 

Les propositions

 

  • Lectio divina dans la Création :
    Atelier, prévoir 30 minutes à 1 heure, accès à un espace naturel, permettant quelques m2 par participant.
    Un temps pour contempler et prier la nature, simple à mettre en œuvre, pour se mettre à l’écoute de ce que Dieu nous dit dans la Création. Il peut être fait individuellement puis partagé en groupe.
    ð  Lectio divina dans la Création.pdf

 

  • Chapelet Laudato Si’ :
    Atelier, prévoir 30 minutes à 1 heure, lieu indifférent, si possible beau.
    Le cantique des créatures de François d’Assise prié de manière méditative comme un chapelet.
    ð  Le chapelet Laudato Si’

 

  •  Livret pédagogique pour lire la Bible :
    Grâce à quelques outils pédagogiques, lire un passage de l’écriture de manière active et qui permet la participation de tous, même des plus timides. Quelques textes pour parler d’écologie : Genèse 1-2,4 ; Genèse 2,4-15 ; Genèse 9, 1-17 ; Psaume 104 ; Marc 16, 15-20 ; Colossiens 1, 15-20 ; Romains 8, 17-23

ð Livret pédagogique pour lire la Bible

 

  • De paroles à paroles :
    Atelier, groupe de 5 à 30 personnes, 30 minutes minimum, plusieurs niveaux de maitrise du français prévu.
    Faire s’exprimer sur la crise écologique et ses inégalités, permettre d’exprimer des revendications ou des propositions sur le sujet. L’échange aura lieu en repartant des citations extraites de paroles recueillies auprès des plus pauvres par les réseaux de la Fraternité Saint-Laurent/La pierre d’angle et par le Secours Catholique Caritas pour l’assemblée des évêques de France à Lourdes (2-4 novembre 2021).
    ð  Animation de paroles à paroles

 

  • Animation slogan / affiche : justice climatique, justice sociale :
    Ouvrir la discussion et les échanges autour des notions de justice climatique et justice sociale en groupe à partir de slogans et d’affiches.
    ð  Animation slogan et affiche

 

  • La Fresque du climat :
    3 heures, lieu permettant des tables atour de lesquelles jouent les participants, groupe de 5 à 8 personnes par animateur.
    C’est un atelier ludique et coopératif pour comprendre les causes et conséquences du réchauffement climatique. En 3h, on fait le tour des enjeux en agençant par petits groupes des cartes correspondant à des notions-clés, pour former une fresque, puis on partage ses impressions, ressentis et idées d’action. Apprendre en passant un bon moment et en s’entraidant, c’est le mot d’ordre de cet atelier auquel ont déjà joué plus d’un million de personnes dans le monde.
    ð  Fresque du climat

 

  • La fresque des solutions :
    Atelier à partir de 8 personnes, idéal pour 1h 30.
    Face à la crise climatique, rendre visible à des personnes non sensibilisées la diversité de types d’actions et les inviter à y contribuer : on peut  télécharger et imprimer à colorier un paysage de ville contemporaine et inviter les participants à identifier dessus les possibles positifs représentés et ceux qu’on voudrait ajouter. On identifie tous les lieux d’entraide, les communs, les espaces de biodiversité, toutes les solutions de déconsommation (énergies renouvelables, technique etc.). Exercice plus facile et positif à faire que la fresque du climat avec un public type action « hiver solidaire » avec personnes sans domicile fixe.
    ð  Fresque des solutions

 

  • Balade écospirituelle :
    Accès à une lieu de nature (même petit en ville), prévoir 1h30 minimum, nombre de participants de 4 à 20.
    Une démarche sensible et contemplative (nature et en ville) qui s’appuie sur des extraits de Laudato Si’ et sur la dynamique du « Travail qui Relie », une méthodologie globale de transformation développée par la philosophe et l’écospychologue Joanna Macy pour nous accompagner dans une réconciliation avec la Terre et le Vivant. Le parcours proposé suit une spirale naturelle en quatre temps et permet d’expérimenter notre lien d’interdépendance avec le monde dans l’émerveillement et la compassion et de contacter les ressources précieuses à l’intérieur de nous pour nous mettre en mouvement.
    ð  Lien vers le PDF en ligne sur le site d’AnimaTerra

 

  • Les Vigiles pour la Terre – Une œuvre éco-artistique à réaliser ensemble :
    Dans une salle commune, une cuisine, un salon, un jardin, une église, prévoir 1h30 à 2h, d’une seule personne à 15.
    Décorer une  grande boule chinoise de papier (ou la créer soi-même en papier mâché autour d’un ballon gonflé) en la peignant  aux couleurs de la terre avec de l’aquarelle et en notant dessus des phrases inspirantes de Laudato Si’. Une lampe peut être placée dedans pour l’illuminer de l’intérieur. Cette « Terre de lumière » pourra ensuite être placée dans un endroit collectif et inviter chacun·e à venir prier à ses « pieds ». Une branche d’arbre posée (ou plantée dans un pot) à côté peut permettre d’y suspendre ses « vœux » pour la Terre et le Vivant.
    ð  Retrouver le tuto complet sur le site d’AnimaTerra

 

  • Cercles de parole et d’écoute bienveillante :
    Dans n’importe quel lieu tranquille et calme, durée 20 mn à 30 mn, pour un nombre pair (et infini) de personnes positionnées deux par deux (+ un animateur si possible).
    Une pratique de partage en binôme tirée du Travail qui Relie de Joanna Macy , une méthodologie de transformation personnelle et collective pour nous accompagner dans une réconciliation avec la Terre et le Vivant. Cette pratique toute simple permet de s’exprimer par la parole partagée en confiance sur notre relation au Vivant et notre souci face à la crise écologique.
    ð  Cercles de parole et d’écoute bienveillante

 

  • Ateliers « Où atterrir ? » :
    Dedans ou dehors (il faut des tables pour pouvoir écrire), de 1h à 1h30, de 4 à 10 participants.
    Ces exercices sont à faire en groupe, pour se rendre sensibles à ce qui nous entoure et à ce qui nous permet de vivre. Développés par le collège des Bernardins dans une perspective d’écologie intégrale, les exercices sont variés : pour celui-ci, « la relation avec un non-humain », les participants lisent au groupe le récit qu’ils ont rédigé, suivi de questions orales de relecture.
    ð  Ateliers « Où atterrir ? »

 

  • Disco soupe :
    Relevez le défi dans la joie du partage et de la rencontre autour de la conception d’un repas engagé, festif et convivial. Organisez à votre tour une disco soupe dans le cadre du carême ! La disco soupe permet des échanges autour de la question du gaspillage alimentaire et d’aborder des sujets comme celui que nous vous proposons dans le cadre du carême : Entendre le cri des pauvres, entendre le cri de la Terre.
    ð  Disco soupe

 

  • Le chemin de croix de la création :
    Une salle de taille moyenne avec un groupe de 11 personnes qui se réunirait deux fois 1h30.
    Faire émerger la parole des plus pauvres sur leurs chemins de croix personnels en lien avec celui du Christ et aussi en évoquant celui de la création toute entière dont ils sont témoins.
    ð  Chemin de croix de la Création

♦ On vous propose 2 idées de retraite pour vivre la semaine sainte

PÂQUES – HAUTECOMBE & MELLERAY

Célébrer la Résurrection

Plongez dans le mystère extraordinaire de Pâques en venant vivre avec d’autres centaines de jeunes chrétiens trois jours de célébration liturgique et de fraternité à l’abbaye Hautecombe et l’abbaye de Melleray.

30 mars – 1 avril 2024
18-30 ans
Sur inscription

SEMAINE SAINTE LA FLATIERE

Suivre Jésus de près
Retraite en silence prêchée par le Père Jean-Sébastien Tuloup

23 mars – 31 mars 2024
A partir de 18 ans
Sur inscription

Le carême pour les nuls

Frère Réginald – Diocèse de Monaco

le CARÊME : ses racines véritables dans la BIBLE

Frère Paul Adrien d’Hardemare – Dominicain

Comment choisir un effort de Carême ?