Retour sur les Labos CGE : « Vivre au cœur du monde avec la flamme des premiers chrétiens »

Les 27 et 28 janvier ont eu lieu les Labos CGE, pour le réseau des Chrétiens en Grande Ecole (CGE) : un week-end de théologie sur le thème « Vivre au cœur du monde avec la flamme des premiers chrétiens »

CGE, c’est plus de 3000 étudiants, environ 90 communautés chrétiennes (CC) réparties sur l’ensemble du territoire, ainsi qu’un bureau national porteur de nombreuses formations et événements comme les Labos CGE.

« Labos CGE » : à l’école des premiers chrétiens - KTOtv 30/01/2024

♦ Les Labos CGE

L‘objectif était de rassembler les étudiants CGE autour d’un travail de réflexion théologique sur les enjeux et les opportunités d’une présence chrétienne dans un monde où le christianisme n’est plus le modèle repère.

En cela, nous nous sommes référés aux premiers chrétiens, par l’étude des Actes des apôtres, de l’Epître à Diognète, apologie de Tertullien, d’écrits des premiers Pères de l’Eglise…

Nous avons réfléchi, à travers ces textes, à la manière dont l’Esprit-Saint a conduit les premières communautés chrétiennes à propager la Parole de Dieu, en répondant aux défis de leur présence dans la civilisation païenne du monde gréco-romain .

Ce travail nous a permis de creuser trois questions essentielles :

    • Comment s’est construite la pensée chrétienne en dialogue avec le monde païen dans les premiers siècles ? En quoi cela peut-il nous inspirer dans notre rapport au monde ?
    • Comment expliquer une telle propagation de la foi avant que l’Eglise s’institutionnalise ? Quelle place rendre à la Parole de Dieu dans notre présence au monde d’aujourd’hui ?
    • Que signifie être une communauté chrétienne dans un monde qui ne l’est plus ? Comment rendre compte en communauté de l’Espérance qui nous habite ?

Ainsi, ce week-end, alliant un vrai travail de réflexion théologique à une expérience de convivialité digne de la pastorale étudiante (temps sportif, soirée festive, pizza, paella ou tartiflette… !), s’est vécu sur deux lieux : Toulouse et le Plateau de Saclay.

♦ Toulouse et Plateau de Saclay, pourquoi deux lieux ?

Le choix a été fait d’honorer le Nord… et le Sud !

A Toulouse, les participants ont vécu le week-end au diapason de Jubilé des 700 ans de Saint Thomas d’Aquin, avec les Vêpres solennelles à la basilique Saint Cernin, et la participation à la Messe télévisée le jour du Seigneur au couvent de Rangueil.

En outre, les étudiants ont pu bénéficier de conférences de qualité :

Le samedi matin par deux enseignants de l’Institut Catholique de Toulouse :

    • Béatrice Papasoglou: « La première communauté chrétienne d’après les Actes des Apôtres et les épitres de Paul »
    • Daniel Vigne : « La littérature apologétique chrétienne »

Le samedi après-midi des ateliers pris en charge par les dominicains de Toulouse :

    • Textes sur la première chrétienté après l’édit de Constantin et l’institutionnalisation de l’Eglise – Fr Jospeh-Thomas Pini, op.
    • Représentation des premiers chrétiens dans l’art – Fr Arnaud-Marie Gualandi, op.
    • Atelier 3 : La transmission de l’enseignement des Apôtres et la « tradition » Frère Maxime Arcelin,op.
    • Puis atelier commun itinérant sur les traces de Saint Cernin – Fr Jospeh-Thomas Pini,op.

Le dimanche matin par une conférence du frère Eric Pohle, op.: « Les enjeux de la vie de l’Église, des pères apostoliques à Théodose » (IIème-IVème siècle)

A Saclay, 170 étudiants ont pu découvrir le tout nouveau Centre Teilhard de Chardin, inséré en plein cœur des Ecoles du Plateau.

Ce fut l’occasion de vivre la Messe et les offices dans une chapelle d’une architecture unique. En outre, la formation intellectuelle s’est déclinée entre :

Le samedi matin, une conférence inaugurale : « Ce que le Nouveau Testament nous dit des premières communautés chrétiennes » par le p. Dominique Degoul, sj.

Le samedi après-midi, en tout, 6 ateliers plus passionnants les uns que les autres :

    • Plaidoyer pour la défense des chrétiens persécutés dans le monde romain : découverte de l’apologétique de Tertullien. – P. Dominique Degoul sj.
    • « Ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde » – se plonger dans l’épître à Diognète.-  Manuel Grandin sj.
    • Entrer dans la tradition vivante de l’Église avec Saint Jean Chrysostome, par sa lecture de l’Evangile de Jean. – P. Benoit de Maintenant, sj.
    • Explorer les apports de la philosophie grecque dans l’élaboration de la théologie chrétienne. M. Frédéric Laupiès, agrégé de philosophie, enseignant en classes de Prépas, ND de Grandchamps
    • « Tout est permis mais tout ne convient pas » ou comment vivre en chrétien dans la Corinthe du 1er siècle selon Saint Paul.- Gonzague Lalanne, sj.
    • Vrai Homme et vrai Dieu : représenter le visage du Christ des premiers chrétiens au Caravage – Mme Mélina de Courcy, histoire de l’art, Bernardins

Le dimanche matin, une conférence particulièrement éclairante du p. Michel Fédou, sj, prix Ratzinger 2022 : « Les enjeux de la vie de l’Eglise, des Pères apostoliques à Théodose » (IIème- IVème siècle)

Dans les deux lieux, le week-end s’est conclu par une table ronde : « Porter la flamme au cœur du monde aujourd’hui… mission impossible ? », avec des chrétiens engagés concrètement dans la société.

De ce week-end les étudiants sont repartis davantage conscients des enjeux de notre époque, mais aussi encouragés dans leur présence de témoins au cœur de leurs écoles.

Jeune témoin du Premier siècle à étudiant CGE de 2024, c’est le même appel à être porteur de la flamme de l’Espérance chrétienne pour le monde.

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