Compte-rendu des Assises nationales des aumôniers étudiants – 9&10 Novembre 2021

« la crise : temps favorable pour un nouveau printemps de nos pastorales étudiantes ? »

Suite à une année difficile, où beaucoup de lieux de la pastorale étudiante ont été mis à mal avec la crise Covid, la reprise de ce trimestre dans les 220 aumôneries de France, est plutôt sous le signe d’un nouvel élan. Ce passage vécu semble être celui d’une crise féconde.

Nous avons pu réfléchir et partager, lors des Assises nationales les 9 et 10 novembre, autour du thème suivant : « De commencement en commencement : un nouveau printemps pour nos aumôneries ? » Nous avons abordé à la fois les signes d’Espérance et de fragilité de notre pastorale, et comment notre mission peut s’inscrire dans la durée, tout en étant traversée par des commencements successifs.

La conférence de Camille Gancel, coach professionnelle, et étudiante en dernière année de licence canonique en théologie fondamentale aux Bernardins, nous a permis de prendre de la hauteur sur la notion de crise comme temps favorable, à la lumière de la théologie des signes des temps (Gaudium et Spes 4).

De la richesse de son intervention, basée principalement sur les travaux de Paul Ricoeur, sur l’interprétation biblique et l’apport philosophique, nous retiendrons que la crise, avant tout, est une expérience existentielle. « Il y a un point de vacillement, une hésitation, une faille dans les savoirs constitués : et si ce que nous appelions « vie » était quelque chose de mortifère, sans que nous le sachions ? » (source J.D Causse – Krisis : jugement et promesse)

Ainsi la crise est bien ce choc du réel, qui ouvre une brèche. Elle est appel à un jugement salutaire, nous permettant de questionner, de faire un détour, d’entrer dans un doute questionnant ce qui était linéaire, qui paraissait acquis et immuable.

L’étape de la distanciation, « l’épreuve de feu du soupçon », elle essentielle dans la traversée de la crise, non pour se perdre, mais pour entrer dans un processus d’appropriation, qui permettra de libérer l’imagination pour inventer du nouveau : « La crise ouvre une brèche qui rend possible un horizon d’attente ».

Une crise traversée est déploiement de l’imaginaire, personnel comme social, un dépassement de la tentation conservatrice pour entrer dans une production réflexive : celle d’un projet nouveau, ancré à la fois dans l’Espérance et dans une vie à nouveau possible à partir du réel.

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