Edito – Cherchez et risquez !
Lors des trois ateliers Kerygma à Lourdes sur les jeunes 18-30 ans, j’ai posé la question suivante :
« Est-il plus difficile pour un jeune de vivre aujourd’hui que ce le fut pour ses parents ou ses grands-parents en son temps ? »
A chaque fois, la réponse fut unanime : Oui. Que de défis en effet à affronter, dans tous les domaines ! Que de situations ou d’épreuves personnelles qui suscitent angoisse, colère ou incompréhension. Le monde resonne de bruit et de fureur. Nous vivons « une troisième guerre mondiale par morceaux » (pape François). C’est dans ce contexte que j’aimerais revenir sur le magnifique discours que le Saint-Père a adressé aux jeunes universitaires le jeudi 3 août à Lisbonne. Ce discours est passé un peu inaperçu. Prenez le temps de le lire. Il est un antidote contre la peur et la paralysie.
Le pape nous dit plusieurs choses importantes :
1/ Comme des pèlerins en marche, n’ayons pas peur de la route. Ne vous alarmons pas alors si nous nous trouvons assoiffés de l’intérieur, inquiets, inachevés, avides de sens et d’avenir. C’est un bon antidote contre la présomption d’autosuffisance et contre le narcissisme.
1/ Comme des pèlerins en marche, n’ayons pas peur de la route. Ne vous alarmons pas alors si nous nous trouvons assoiffés de l’intérieur, inquiets, inachevés, avides de sens et d’avenir. C’est un bon antidote contre la présomption d’autosuffisance et contre le narcissisme.
2/ Ne tombons pas dans le piège des visions partielles ou des réponses faciles « qui anesthésient ». Ayons le courage d’ouvrir des visions d’ensemble. Par exemple : écouter la souffrance de la planète en même temps que celle des pauvres ; ou mettre le drame de la désertification en parallèle avec celui des réfugiés. Nous connaissons les dangers de la polarisation.
2/ Ne tombons pas dans le piège des visions partielles ou des réponses faciles « qui anesthésient ». Ayons le courage d’ouvrir des visions d’ensemble. Par exemple : écouter la souffrance de la planète en même temps que celle des pauvres ; ou mettre le drame de la désertification en parallèle avec celui des réfugiés. Nous connaissons les dangers de la polarisation.
3/ Engageons nous « dans une nouvelle chorégraphie » qui mette au cœur la personne humaine. Oui, la personne humaine au centre. Et le Pape de proposer de répondre à deux questions, les deux premières que Dieu adresse à l’homme dans la Bible : Où es-tu ? » (Gn 3, 9) et « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9). Voilà de quoi nous ouvrir à l’engagement et à la grâce de Dieu. Le Pape invite les jeunes à « chercher et risquer ».
3/ Engageons nous « dans une nouvelle chorégraphie » qui mette au cœur la personne humaine. Oui, la personne humaine au centre. Et le Pape de proposer de répondre à deux questions, les deux premières que Dieu adresse à l’homme dans la Bible : Où es-tu ? » (Gn 3, 9) et « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9). Voilà de quoi nous ouvrir à l’engagement et à la grâce de Dieu. Le Pape invite les jeunes à « chercher et risquer ».
Ce discours de François me renvoie au magnifique Temps des français à Lisbonne le 1er aout (temps imparfait, parfois trop long mais vraiment rempli d’espérance et de force dans l’Esprit).
Et on peut s’appuyer sur ces trois engagements que des milliers de jeunes ont pris lors de cette matinée :
-
- travailler à l’unité dans l’Eglise ;
- servir le petit et le pauvre ;
- annoncer le Christ.
C’est maintenant le temps de l’action avec l’aide de l’Esprit Saint. Que ces engagements prennent corps ! C’est maintenant qu’il faut « chercher et risquer ».
Comme le souligne le Journal la Croix de ce jour : « Jeunes catholiques : une rentrée sous l’effet JMJ », nous percevons bien, d’une façon ou d’une autre la soif, l’élan, l’espérance rendu possible par l’expérience de Lisbonne. Quelque-chose s’est passé. La grâce a agi. Nous sommes maintenant au cœur de notre année pastorale et la grâce continue de nous précéder.
Beaucoup de prêtres accompagnent partout sur le territoire l’engagement des jeunes. Merci pour leur générosité ! La Pastorale des jeunes a besoin d’eux !
Justement la vie et l’engagement des prêtres sont portés à l’écran ces jours-ci avec un succès inattendu. Le film Sacerdoce interpelle. Le pape nous invite à avoir une « pastorale narrative » et à donner à voir des histoires, des visages, des témoignages. C’est le cas.
Parmi toutes les journées de rentrée et les propositions du service national, j’attire votre attention en particulier sur la journée organisée pour les réseaux vocations (et ceux qui le souhaitent) le mercredi 15 novembre. Ce sera autour de la figure du prêtre, avec Mgr Bustillo, nouvellement créé cardinal.
Vous le savez, l’ouvrage de François Bustillo « la vocation du prêtre face aux crises » avait été remarqué par le Saint-Père (qui l’avait fait distribuer aux prêtres de Rome). Ça vaut le coup de mettre un coup de projecteur sur la « fidélité créatrice » à laquelle les prêtres sont appelés… Et cette fidélité créatrice, nous la demandons pour nous tous au service des jeunes !
A l’approche de la Toussaint, fête si belle et consolante, les Saints nous invitent à choisir la confiance. « C’est la confiance et rien que la confiance qui doivent nous conduire à l’amour » (Sainte Thérèse).
Bonne mission, remplie de confiance et d’espérance !
P. Vincent Breynaert, directeur du SNEJV