Christus vivit, l’exhortation apostolique post-synodale du Pape François

Christus VivitDécryptage avec le Père Vincent Breynaert, directeur du service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations.

« Le Christ vit ! Et il remplit tout de sa présence et où que tu ailles, il t’attendra » !  L’Exhortation Apostolique post-synodale est un message rempli d’espérance et d’encouragement que le pape adresse aux jeunes du monde, tout entier appuyé sur la présence agissante du Christ.

En s’appuyant sur les riches échanges menés durant le Synode sur les « jeunes, la foi et le discernement vocationnel », Le Pape François partage ses convictions. 9 chapitres au cours desquels il s’adresse tantôt aux jeunes, tantôt a ceux qui les accompagnent ou à tout le peuple de Dieu. Il encourage à grandir en sainteté et dans l’engagement de sa propre vocation.

En voici un résumé pour donner envie de lire et de travailler ce texte avec les acteurs de la Pastorale Jeunes ou entre jeunes. Le SNEJV apportera d’autres éclairages et pistes de travail dans les prochaines semaines.

Chapitre 1 à 3 : une théologie de la jeunesse

Ces trois premiers chapitres présentent les jeunes dans la Parole de Dieu et au cœur de l’Eglise : ce sont les jeunes qui vont aider l’Eglise à rester jeune.

Le premier chapitre recueille certains trésors des Saintes Ecritures. Tan t de jeunes traversent l’histoire sainte (6-11) : Joseph, Samuel, David, Salomon, Jérémie, Ruth qui manifestant courage et audace. En s’appuyant sur ces récits, et ceux qui jalonnent le Nouveau Testament (12-21), le Pape invite avec insistance les jeunes à ne pas se laisser dérober l’espérance et il répète à chacun « Que personne ne méprise ton jeune âge » (1 Tim 4, 12). Mais il met aussi en garde les jeunes, à l’image de la parabole des vierges folles du risque de vivre « superficiellement, endormi, incapable de cultiver des relations profondes et d’entrer au cœur de la vie ». (19)

Le chapitre 2 nous présente Jésus, « jeune parmi les jeunes afin d’être un exemple pour les jeunes ». L’Evangile nous rappelle que Jésus fut un jeune équilibré, bien intégré dans le tissu des relations et qu’il a muri.  Il a vécu lui aussi une croissance spirituelle, il s’est formé, et s’est préparé pour réaliser le projet que le Père avait pour lui. A travers sa vie, on peut reconnaitre beaucoup de caractéristiques d’un cœur de jeune : la confiance en son Père, l’amitié avec ses disciples, la compassion, le courage, la fragilité…. « En Jésus, tous les jeunes peuvent se retrouver ». (31)

A l’image du Christ, l’Eglise est « la vraie jeunesse du monde ». Elle est jeune quand elle se laisse renouveler. Le Pape François bien conscient de l’éloignement de beaucoup de jeunes vis-à-vis de l’institution affirme avec force que « certaines choses concrètes doivent changer » (39) et que dans bien des domaines (par exemple les revendications légitimes des femmes), c’est en se laissant interpellé et stimulé par la sensibilité des jeunes que l’Eglise se renouvèlera !

Marie resplendit dans le cœur de l’Eglise. Elle offre aux jeunes l’exemple d’un oui dans détour, le oui d’une femme « forte » de quelqu’un qui veut « s’engager et risquer ». Parce qu’elle se sait porteuse d’une promesse. Et le pape de demander à chaque jeune « vous sentez-vous porteurs d’une promesse ? (44)

 

Le chapitre 3 rappelle l’indispensable contribution des jeunes au monde et à l’Eglise. Dès maintenant. Ils sont « l’aujourd’hui de Dieu ». En faisant droit à la diversité des jeunes (démographie, histoire, culture, rapport à la mondialisation), le Pape rappelle que « la jeunesse n’existe pas mais qu’il y a des jeunes avec leurs vies concrètes (71). Et il invite à ne jamais être une Eglise insensible devant les souffrances endurées par beaucoup. Ces souffrances nous giflent (77).  Certaines réalités ne se voient qu’avec des yeux lavés par les larmes et il faut réapprendre à pleurer devant certaines situations concrètes (76) sans nous laisser anesthésier ou distraire.  Le Pape évoque les blessures liées à la sexualité reconnaissant qu’il est parfois difficile de garder une bonne relation avec son corps et de vivre sereinement les relations affectives.  (81)

Puis le Pape aborde longuement trois thèmes largement traités lors du Synode :  d’abord la réalité du monde numérique dans lequel les jeunes : il s’agit non pas d’abord de nouveaux instruments de communication mais bien d’une culture qui influence profondément les notions de temps et d’espace, la perception de soi, la façon d’apprendre et d’entrer en relation,  etc… il s’agit d’accueillir l’extraordinaire opportunité de dialogue, de rencontre et d’échange que constituent internet et les réseaux sociaux (87)  tout en reconnaissant les limites du monde numérique qui peut être un espace de solitude, de manipulation et d’exploitation. (88)

Le Pape aborde ensuite le thème des phénomènes migratoires qui sont comme un paradigme de notre temps. Il insiste sur les déracinements culturels et religieux, et sur la fracture qui affecte les communautés locales qui perdent leurs éléments les plus vigoureux et entreprenants.

Enfin, le Pape aborde le thème des abus, en tous genre, dont sont victimes les jeunes, y compris à l’intérieur de l’Eglise, et qui constituent un sérieux obstacle à sa mission. Le Pape rappelle le ferme engagement en faveur de l’adoption de mesures de prévention pour que le fléau des abus sexuels ne se reproduisent plus. (96). L’Eglise est pauvre, elle marche sans recourir à la « chirurgie esthétique » (101) et ne craint pas de montrer le péché de ses membres. Mais « souvenons-nous qu’on n’abandonne pas une Mère lorsqu’elle est blessée » (102). Le pape demande aux jeunes de continuer à se laisser stimuler par la majorité des prêtres qui exercent leur ministère de façon fidèle et généreuse. Et il invite les jeunes à la correction fraternelle quand un prêtre est en danger ou qu’il a perdu la joie de son ministère.

« Face à la blessure des abus, l’apport des jeunes est important : par leur capacité à renouveler, revendiquer, exiger cohérence et témoignage, rêver de nouveau et réinventer » (100). L’Eglise a absolument besoin de l’aide précieuse des jeunes pour que ce moment difficile soit véritablement l’occasion d’une réforme de portée historique.

 

Chapitre 4 à 6 : la rencontre du Christ et les fruits de son amitié.

Après ces 3 chapitres qui présentent les jeunes dans leur diversité, le pape annonce le cœur du message.

Le Chapitre 4, véritable cœur de l’Exhortation annonce « le plus important, ce qui est primordial, ce qu’il ne faut jamais taire ».

Les trois vérités développées par le Saint-Père sont le cœur du Kérygme :

La première : Dieu t’aime et tu peux te jeter avec confiance dans les bras de ton Père divin. (112-117).  Cet amour n’écrase pas et invite à laisser davantage de place à Dieu.

Seconde vérité : Le Christ te sauve (118-123). Si tu pèches et t’éloignes, il te relève avec le pouvoir de sa croix. L’amour du seigneur est plus grand que toutes nos contradictions, que toutes nos fragilités et que toutes nos petitesses. Et le Pape rappelle aux jeunes qu’ils n’ont pas de prix, et qu’aucune colonisation idéologique ne peux les asservir.

Troisième vérité : le Christ vit ! (124-131).  Le Christ n’est pas un évènement du passé, il est ressuscité !  Bien présent aujourd’hui. C’est la garantie que le bien peut se faire un chemin dans notre vie. Et le Pape de conclure sur la personne de l’Esprit Saint qui permet de maintenir vivant cette expérience du salut. Il invite les jeunes à « invoquer chaque jour l’Esprit Saint pour qu’il renouvelle constamment en toi l’expérience de la grande nouvelle » (131).

 

Chapitre 5 : Dans le souffle de cette grande nouvelle qui éclaire toute notre vie, le Pape aborde ensuite les étapes de la vie de la jeunesse. C’est bien dans cette lumière du Ressuscité que le Pape invite les jeunes à vivre le temps béni de la jeunesse.

Le chapitre commence par l’évocation si chère au Pape des rêves et des visions. Fuyant l’angoisse, la déesse lamentation (141), l’angoisse (142) ou la résignation, chacun est invité à se projeter en avant et à se décider. Loin de la paralysie décisionnelle (140), le Pape encourage à prendre des risques, même si on se trompe ! (143).  Avec une série d’interpellations : « Ne confondez pas le bonheur avec un divan, ne vivez pas toute votre vie derrière un écran. Ne soyez pas des voitures stationnées ! »    Cette projection devant ne signifie pas qu’il ne faille pas vivre pleinement le présent. Le Pape reconnait ce trait caractéristique de la jeunesse de vouloir profiter au maximum des possibilités que leur offre cette vie (144-149). Il ne s’agit pas d’être insatiable, mais de vivre le moment présent en le remplissant d’amour et de gratitude.

Au cœur de toutes ces expériences, le Pape encourage à l’expérience qui apporte la plénitude, celle de l’amitié avec le Christ (150-157).  Si les amis sont un cadeau de Dieu, alors Jésus est vraiment notre ami. Pour lui l’amitié est si importante qu’il se présente comme un ami. Il nous invite à partager son amitié « venez et voyez », et à lui parler dans la prière. Jésus, c’est le rêve semé par le Père, un rêve concret qui est une personne, qui circule dans nos veines et fait frissonner le cœur » (157).

Troisième point d’attention : la croissance et le murissement (158-162). Pour bien grandir, il faut garder la connexion avec le Seigneur, ne pas couper le dialogue, l’écouter. Dans la vie adulte, les valeurs de la jeunesse vont murir (160) : ainsi à chaque moment de la vie, nous renforçons et nous renouvelons la jeunesse. Grandir, c’est conserver et nourrir les choses les plus précieuses que la jeunesse te laisse, mais aussi purifier ce qui n’est pas bon et recevoir de nouveaux dons. Chacun doit découvrir et développer sa façon d’être saint, sans être une photocopie.

Quatrième point d’attention : les sentiers de fraternité (163-168). François insiste sur la vie fraternelle, qui nous fait sortir de nous-même. « Il est toujours mieux de vivre la foi ensemble et d’exprimer notre amour dans une vis communautaire, en partageant avec d’autres jeunes notre affection, notre temps, notre foi et nos préoccupations » (164).  L’amour fraternel multiplie notre capacité de bonheur car il nous rend capable d’être heureux du bien des autres.

Cinquième point d’attention : l’engagement (168-174). Le Pape dénonce les tentations de l’enfermement et invite à construire l’amitié sociale et le bien commun : initiatives de volontariat, de citoyenneté active et de solidarité sociale. Les jeunes y déploient leurs talents et leur créativité. « Je vous demande d’être constructeurs du monde, de vous mettre au travail…. « Ne regardez pas la vie du balcon mais immergez-vous-en elle ; comme Jésus l’a fait. »

Enfin, des missionnaires courageux (175-178).  Le Pape invite à rendre témoignage par la vie. Non pas d’abord parler de la vérité mais la vivre. Témoigner par ses actes ne veut pas dire taire la Parole « Soyez capables d’aller à contre-courant et sachez partager Jésus. » Cette mission n’est ni facile, ni confortable. Et certains jeunes ont donné leur vie afin de pas arrêter leur élan missionnaire.

Le Chapitre 6 demande aux jeunes d’avoir des racines. Un bref chapitre pour lutter contre le jeunisme de certaines idéologies qui voudraient faire rase des richesses humaines et spirituelles transmises au cours des générations. En adulant la jeunesse, ces idéologies favorisent une vie superficielle qui confond beauté et apparence. Oui il existe un faux culte de la jeunesse et de l’apparence qui donne une fausse image de l’amour et de l’engagement ; il existe d’authentiques formes de colonisation culturelle qui déracinent les jeunes et les appauvrissent. « Nous voyons aujourd’hui une tendance à homogénéiser les jeunes, à dissoudre les différences propres à leur lieu d’origine, à les transformer en être manipulables » (186). Puis le Pape développe ce thème qui lui est cher : la relation des jeunes avec les personnes âgées. « La rupture entre les générations n’a jamais aidé le monde… c’est le mensonge qui te fait croire que seul ce qui est nouveau est bon et beau » (191).

La prophétie de Joël (Joel 3,1) est à nouveau citée et commentée : « Si les jeunes et les anciens s’ouvrent à l’Esprit Saint, ils forment une association merveilleuse » (192). En s’enracinant dans le rêves des anciens, et leurs souvenirs, les jeunes arrivent à voir l’avenir et avoir des visions qui leur ouvrent l’horizon. Le Pape nous demande de fréquenter le passé pour apprendre de l’histoire et pour guérir les blessures qui parfois nous conditionnent ; et de fréquenter l’avenir pour nourrir l’enthousiasme, faire germer des rêves, susciter des prophéties, faire fleurir des espérances (199).

 

Chapitre 7 à 9 :  La Pastorale des jeunes et le chemin de la vocation

 

Les 3 derniers chapitres interrogent nos pratiques et donnent aux jeunes des repères en vue de la décision.

Le chapitre 7 sera particulièrement étudié par tous les acteurs de la Pastorale des jeunes. Constatant l’urgence de mettre en place de nouveaux styles et de nouvelles stratégies, le Pape insiste sur deux aspects à développer : la conscience que c’est toute la communauté qui évangélise les jeunes et l’urgence que les jeunes aient une place plus importante dans les propositions pastorales (202).

Le pape donne de nombreuses pistes, en invitant à recueillir les bonnes pratiques et à s’appuyer sur l’intelligence, l’ingéniosité et la connaissance que les jeunes eux-mêmes ont de la sensibilité, de la langue et des problématiques des autres jeunes. » (203-208). Dans la mise en place de pastorales, François insiste sur deux grandes lignes d’action : d’une part, la recherche, l’incitation, l’appel qui attire de nouveaux jeunes à faire l’expérience du Seigneur (209-211). Il s’agit de trouver des chemins attrayants, toujours avec la grammaire de l’amour. L’important est de chercher en toute occasion à incarner le kérygme dans la langue que parlent les jeunes aujourd’hui.

Et d’autre part, la croissance, le développement d’un chemin de maturation.  Et le Pape met en garde ici contre la tentation d’une accumulation de connaissances et de contenus doctrinaux.  Ce serait une grave erreur de penser que dans la Pastorale des jeunes « le kérygme doit être abandonné au profit d’une formation prétendue plus solide. Rien n’est plus solide, plus profond, plus sûr que cette annonce » (214). 2 lignes à bien travailler ensemble donc.

Ces lignes d’action, le Pape nous invite à les vivre en veillant toujours à la fraternité et en construisant une communauté : « Si l’amour fraternel est les commandement ‘nouveau’, alors il doit occuper une place prépondérante » (215).  Marqués par le déracinement, la discontinuité, l’effondrement des certitudes, le sentiment d’abandon, les jeunes ont besoin d’être soutenu : Il nous faut créer des espaces fraternels et attirants, des foyers, c’est –à-dire créer des liens où chacun se sent une pierre nécessaire à la construction (217). Dans ce contexte, nous avons besoin d’offrir aux jeunes des lieux propres, spécifiques, où les jeunes peuvent partager, lier des amitiés, se détendre ensemble, etc…

Le Pape évoque ensuite l’école catholique qui constitue un lieu privilégié mais qui a besoin d’une autocritique urgente.  Car trop souvent malheureusement la pastorale dans ces lieux est incapable de susciter des expériences de foi durables. (221-223). Le Pape invite les écoles et université à vivre un renouveau « en sortie » missionnaire (222).

Puis le Pape rappelle les différents domaines pour le développement pastoral (224- 229) : les groupes de prière, l’exercice de la charité active, les lieux d’expression artistiques, le sport, la proximité avec la nature. Sans oublier les dons de dieu toujours offerts et qui sont à proposer : la Parole de Dieu, l’eucharistie, le pardon et l’exemple des saints.

D’une manière remarquée, le Pape insiste aussi largement sur la pastorale « populaire « des jeunes (230-238) qui a besoin d’un autre style, d’autre temps, un autre rythme, une autre méthode. Le Pape se préoccupe ici en particulier des jeunes qui n’ont pas grandi dans des familles chrétiennes. A lieu de les « écraser avec un ensemble de règles qui donnent une image réductrice et moralisatrice du christianisme », le pape invite à créer des espaces inclusifs, où tous auront leur place, et de s’appuyer sur de jeunes leaders.   « Car tous les jeunes, sans aucune exception, sont dans le cœur de Dieu et donc dans le cœur de l’Eglise ». Et il s’agit d’appeler tous les jeunes à être missionnaires.

En tous cela, les jeunes doivent être accompagnés. Le Pape termine ses pages sur la Pastorale en rappelant l’importance de l’accompagnement par les adultes (242 – 247) : occasion de rappeler le lien entre la Pastorale des jeunes et la Pastorale familiale (qui doivent travailler de manière coordonnée et intégrée), et de la nécessité de former des personnes « consacrées, laïcs, hommes et femmes, qui soient qualifiés pour l’accompagnement des jeunes. Le Pape rappelle les qualités demandées à un accompagnateur (N°246) et demandent qu’on ne les mette pas sur un piédestal.

Le Chapitre 8 permet au Pape de redéployer sa vision de la vocation. Ce chapitre permet de revenir sur le sens du mot vocation, souvent mal compris ou envisagé de façon réductrice. Au sens large, La vocation inclut l’appel à la vie, l’appel à l’amitié avec Dieu, l’appel à la sainteté. Et le Pape développe largement cet appel de Dieu à vivre dans son amitié et à devenir des saints.  « Ce que Dieu désire de chaque jeune, c’est avant tout son amitié. Il est essentiel de discerner et de découvrir cela ».

Puis le Pape développe la dimension missionnaire de la vocation : tous, nous sommes appelés à participer à l’œuvre créatrice de Dieu en apportant notre contribution au bien commun. Il s’agit d’être pour les autres. « Je suis une mission sur cette terre et pour cela je suis dans le monde ». Cet « être pour les autres » est généralement liés à deux questions fondamentales : la formation d’une nouvelle famille et le travail. Le Pape développe largement ces deux thématiques. Sur l’appel au mariage, le Pape rappelle la beauté de la sexualité qui est un don de Dieu (261) et invite à ne pas avoir peur de s’engager de façon définitive dans le sacrement du mariage. « Je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire qui au fond, croit que vous n’êtes pas capable d’aimer vraiment » (264).  Sur la question du travail (268-273) le Pape rappelle qu’elle est l’expression de la dignité humaine et il invite les jeunes à ne jamais renoncer à ses rêves même s’il faudra du temps pour les réaliser. Enfin en dernière partie de ce chapitre sur la vocation, le pape aborde dans 4 petits paragraphes les vocations à une consécration particulière. C’est une conviction, l’esprit continue de susciter des vocations au sacerdoce et à la vie religieuse et nous devons continuer de jeter les filets. Le Pape invite les jeunes à ne pas avoir peur de se poser ces questions et offrir des espaces de silence intérieur où Dieu peut parler.

Le dernier chapitre aborde ce thème cher à François du discernement comme style de vie. Il s’agit pour le Pape de donner aux jeunes les éléments qui leur permettent de bien décider. Le discernement est une sagesse, qui permet de comprendre le sens de sa vie. Il s’agit de former sa conscience et de se laisser transformer par le Christ.   Parmi les éléments exposés, vient en premier lieu le silence et la prière (283-284) puis la nécessité d’un bon questionnement : est-ce que je me connais moi-même ? comment puis-je servir les autres ? Est-ce que j’ai les capacités nécessaires ? Le pape invite le jeune à se demander non pas d’abord : ‘qui suis-je ?’ mais ‘pour qui suis-je ?’. En tout état de cause, il s’agit de répondre à l’appel d’un ami : Jésus ; cela exige de notre part un don, qui peut être exigeant et qui nous demande de risquer (289).

Dans cet exercice du discernement, l’accompagnateur occupe un rôle important. Le pape rappelle que l’écoute suppose trois sensibilités ou attentions (291-296) : l’attention à la personne, l’attention à ce dont il s’agit concrètement, enfin l’attention aux motions de l’esprit.   Le discernement est un instrument de lutte pour servir le Seigneur.

Conclusion

En conclusion, Le Pape invite les jeunes à courir, attirés par le visage tant aimé de Jésus. « Que l’Esprit Saint vous pousse dans cette course en avant. L’Eglise a besoin de votre élan, de vos intuitions, de votre foi. Nous en avons besoin ! Et quand vous arriverez là où nous ne sommes pas encore arrivés, ayez la patience de nous attendre » (299). Admirables mots qui rappellent la course de Pierre et de Jean, le matin de la Pâques, différents et respectueux l’un de l’autre, dans une même attente du Ressuscité.

Lire Christus Vivit dans son intégralité

Le Synode sur la synodalité

Le Service civique dans l'Eglise

Laudato Si

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