Eglise et Vocations n°13 : Proposer les vocations dans l’Eglise locale
Retrouvez sur cette page l’intégralité de la revue Eglise et Vocations n°13 – févirer 2011 : Proposer les vocations dans l’Eglise locale
Editorial et sommaire
Voilà un beau sujet de réflexion donné par Benoît XVI aux communautés chrétiennes du monde entier pour cette nouvelle journée mondiale de prière pour les vocations : « Proposer les vocations dans l’Église locale » ! Il s’inscrit dans la droite ligne du Congrès européen des vocations de 1997. Ce qui à l’époque était une intuition et une ligne programmatique est devenu une réalité à vivre dans l’Église universelle. Dans ce numéro, grâce à la qualité des intervenants réunis, beaucoup de profondeur. Cette proposition déborde le cadre des services des vocations ; elle concerne toutes les instances d’Église. Chaque intervenant a eu à cœur de ne pas en rester à une sorte d’état des lieux en esquissant de vraies pistes de réflexion. Ces excellents théologiens et pasteurs nous poussent à réfléchir à nos rapports à la paroisse, au presbytérat, aux fonctions dans l’Église et à leur pertinence, à l’articulation indispensable entre sacerdoce des baptisés et sacerdoce ministériel. Nombreuses sont les contributions qui feront le miel des formateurs et de leurs équipes ! (…)
Réflexions
Services, ministères et autres vocations. Regards biblique – Jésus Asurmendi
L’appel, au récit d’Actes 6,1-7, est habituel dans la réflexion concernant les ministères dans la communauté chrétienne, comme en 1 Co 12. Ces deux textes, parmi d’autres, permettent d’aborder la question d’un point de vue plus théorique dans le cas de la lettre aux Corinthiens et dans une perspective narrative et plastique pour ce qui est du texte de Luc. L’intérêt et l’importance de ce dernier, du point de vue théologique, ne sont pas moindres, loin de là, que ceux du texte paulinien, plus spéculatif. Il n’y a pas de prééminence du discours spéculatif par rapport au récit ni vice-versa. Le Nouveau Testament est constitué de textes plutôt spéculatifs, tels ceux de Paul, et de narrations, les quatre évangiles, tous des récits, qui en font également partie. (…)
Services, ministères et autres vocations. Regards biblique – Jésus Asurmendi
Quelles communautés pour quelles vocations ? – Mgr Albert Rouet
Pour ouvrir la réflexion, je souhaite commencer par deux anecdotes authentiques. La première : passant devant le grand séminaire, un grand-père dit à son petit-fils : « Tu vois, ici, autrefois il y avait des jeunes gens qui se préparaient à devenir prêtres. » Or, il y avait encore des séminaristes dans ce séminaire, mais ils étaient méconnus. Le grand-père, d’ailleurs, ne cherchait pas trop à savoir : il avait intégré la récession dont on parle si facilement. (…)
Quelles communautés pour quelles vocations ? – Mgr Albert Rouet
Proposer les vocations dans l’Église locale – Mgr Nicolas Souchu
« Proposer les vocations dans l’Église locale ». Tel est le thème proposé par le pape Benoît XVI pour la journée mondiale de prière pour les vocations du 15 mai 2011, quatrième dimanche de Pâques, dimanche du Bon Pasteur.
Nous sommes particulièrement sensibles au thème des vocations et nous nous réjouissons que le Pape ait mis l’accent cette année, d’une part sur la proposition des vocations, d’autre part sur l’Église locale. En effet, c’est dans l’Église locale que vivent les chrétiens. Depuis les premières communautés chrétiennes nous savons que nous ne vivons pas tout seul notre foi et surtout nous apprenons que notre témoignage de la Bonne Nouvelle de l’Évangile prend tout son sens si c’est ensemble que nous le portons. (…)
Proposer les vocations dans l’Église locale – Mgr Nicolas Souchu
Proposer les vocations dans l’Eglise locale : approche ecclésiologique – P. Laurent Villemin
Qu’est-ce que l’Église locale ? Il y a fort à parier que beaucoupde catholiques répondraient : la paroisse. Cependant, si l’on regarde les textes du concile Vatican II, on s’aperçoit que l’expression « Église locale », Ecclesia localis en latin, est employée sept fois : dans quatre cas, elle désigne le diocèse (Presbyterorum ordinis 6, Ad gentes 19, 27, 32), dans un cinquième cas le diocèse dans son contexte culturel (Lumen gentium 23), deux autres fois un regroupement de diocèses (Unitatis redintegratio 14). Par l’expression « Église locale », c’est donc d’abord la réalité diocésaine qui est désignée. Bien sûr, le concile Vatican II utilisera également l’expression « Église particulière », Ecclesia particularis, pour rendre compte du diocèse. C’est d’ailleurs le choix que fera le code de droit canonique de 1983 pour nommer le diocèse : il abandonnera « Église locale » au profit de « Église particulière ». D’autres documents utiliseront l’expression « Église locale » pour désigner la paroisse. Le vocabulaire n’est donc pas univoque et pas toujours très précis. Lorsque le pape Benoît XVI indique comme thème de réflexion pour la 48e journée mondiale de prière pour les vocations « Proposer les vocations dans l’Église locale », on peut donc penser qu’il s’agit de la paroisse, mais il est théologiquement fondé d’envisager qu’il s’agit aussi du diocèse. C’est cette dernière piste que nous aimerions approfondir ici. (…)
Proposer les vocations dans l’Eglise locale : approche ecclésiologique – P. Laurent Villemin
Proposer les vocations dans l’Eglise locale : de la lexicographie à l’engagement ecclésial – P. Dominique Barnérias
Le thème qui est donné à l’Église pour la journée mondiale de prière pour les vocations 2011 mérite une réflexion en tant que tel. Ce titre n’est pas indifférent, en particulier dans le contexte de l’Église de France, où le mot « proposer » est lesté, pour l’Église de France, d’une histoire tout à fait particulière depuis le rapport Dagens de 1994.
Mais il peut être aussi opportun de retourner l’expression pour étudier ce que l’Église locale propose pour les vocations. L’Église locale est le lieu, mais aussi, nous le verrons, le sujet de la proposition. On peut en particulier s’intéresser à ce que propose l’Église locale lorsqu’elle est réunie dans un synode diocésain. (…)
Des communautés chrétiennes en quête d’un modèle vocationnel – P. Christian Delarbre
Lors d’une de ses récentes réunions, le service de pastorale des jeunes du diocèse d’Auch a échangé sur la pastorale des vocations et plus précisément sur l’appel au ministère presbytéral. M’inspirant de quelques éléments de cet échange, je voudrais proposer en ces quelques pages une réflexion générale sur ce que j’appelle un « modèle vocationnel cohérent », au travers duquel l’implication des communautés chrétiennes dans leur diversité pourrait être prise en compte. Dans le cadre d’un simple article, il ne s’agit pas de procéder à une étude renouvelée de la vocation en général, ni des aspects sociaux, ecclésiaux ou psychologiques de l’appel et de la réponse à cet appel, mais de proposer quelques pistes pour la réflexion des services diocésains de pastorale des jeunes et des services diocésains des vocations. (…)
Des communautés chrétiennes en quête d’un modèle vocationnel – P. Christian Delarbre
Partage de pratiques
Les prêtres, pasteurs et frères dans la communauté chrétienne – P. Sylvain Brison
Chaque prêtre possède sa propre histoire vocationnelle. Il l’a tout d’abord vécue, bien souvent sans réaliser l’importance de ce qui se passait sur le moment. Puis il a appris à la relire et la raconter pendant le temps du séminaire. De discussions en témoignages – que ses curés successifs n’auront pas manqué de lui demander – il se l’est appropriée. De rencontres ponctuelles et d’événements épars, il a tissé, dans la relecture, une « histoire sainte », une histoire dans laquelle Dieu se dit, dans laquelle Dieu se donne. À l’origine de toute vocation il y a toujours cette expérience bouleversante entre Dieu et l’homme comme nous la révèle l’Écriture. Et, à l’instar de l’histoire biblique, l’histoire de la vocation personnelle d’un homme s’enracine toujours dans un peuple et une communauté de croyants. Cette affirmation est devenue pour moi une certitude. Je ne crois pas aux vocations « hydroponiques » pour reprendre l’image de ce procédé de culture rapide « hors-sol ». Tous des appels entendus par les hommes de la Bible attestent cela et chacune de leur réponse s’est faite au service d’un peuple et non pour eux-mêmes. Comment pourrait-il en être autrement pour nous aujourd’hui ? (…)
Les prêtres, pasteurs et frères dans la communauté chrétienne – P. Sylvain Brison
Proposer les vocations aux plus de 30 ans – P. Jean-Christophe Bougoin
Chaque prêtre possède sa propre histoire vocationnelle. Il l’a tout d’abord vécue, bien souvent sans réaliser l’importance de ce qui se passait sur le moment. Puis il a appris à la relire et la raconter pendant le temps du séminaire. De discussions en témoignages – que ses curés successifs n’auront pas manqué de lui demander – il se l’est appropriée. De rencontres ponctuelles et d’événements épars, il a tissé, dans la relecture, une « histoire sainte », une histoire dans laquelle Dieu se dit, dans laquelle Dieu se donne. A l’origine de toute vocation il y a toujours cette expérience bouleversante entre Dieu et l’homme comme nous la révèle l’Écriture. Et, à l’instar de l’histoire biblique, l’histoire de la vocation personnelle d’un homme s’enracine toujours dans un peuple et une communauté de croyants. Cette affirmation est devenue pour moi une certitude. Je ne crois pas aux vocations « hydroponiques » pour reprendre l’image de ce procédé de culture rapide « hors-sol ». Tous des appels entendus par les hommes de la Bible attestent cela et chacune de leur réponse s’est faite au service d’un peuple et non pour eux-mêmes. Comment pourrait-il en être autrement pour nous aujourd’hui ? (…)
Proposer les vocations aux plus de 30 ans – P. Jean-Christophe Bougoin
Vocations en contexte multiculturel – P. Dominique Rameau
« Proposer les vocations dans l’Église locale » (ou les communautés chrétiennes) soit, mais aussi dans une Église très diversifiée, avec des personnes de milieux parfois défavorisés, des cultures très différentes, etc.
« Un diocèse est une portion du peuple de Dieu confiée à un évêque pour qu’avec l’aide de son presbytérium, il en soit le pasteur : ainsi le diocèse, lié à son pasteur et par lui rassemblé dans le Saint Esprit grâce à Évangile et à l’Eucharistie, constitue une Église particulière en laquelle est vraiment présente et agissante l’Église du Christ, une sainte, catholique et apostolique.» (Christus Dominus, 11).
Étonnante manière d’entamer une réflexion relative au rôle du diocèse dans l’appel aux vocations ? Pas tant que cela. Cette définition du Concile fait apparaître la dimension universelle de l’Église locale ce caractère « universel » intéresse particulièrement le propos du présent article. (…)
Vocations en contexte multiculturel – P. Dominique Rameau
Vocations et laïcs – Nathalie Thillay
Voilà ce qu’il faut bien comprendre : il s’agit de réaliser la vocation de baptisé. Mettre ensemble « vocation et laïc » peut paraître curieux, en tout cas cela ne fait pas partie du vocabulaire usuel. Habituellement, on parle de vocation pour les prêtres, les religieux. Les deux termes, en y réfléchissant, peuvent cependant ne pas être antinomiques. Cela peut d’une part désigner le rôle des laïcs et leur engagement dans le monde, d’autre part évoquer le rôle des laïcs dans l’Église d’aujourd’hui (et peut-être de plus en plus, dans le contexte contemporain de la baisse du nombre des prêtres).
Pourquoi à propos de vocation, parler de l‘engagement des laïcs dans la société contemporaine ? D’abord, avant tout, parce que ces laïcs sont les hommes et femmes de l’entreprise, de la société contemporaine, des hommes du monde. Ils en sont partie prenante. (…)
Vocations et laïcs – Nathalie Thillay
Coopération catholique, une vocation de service – Hélène Rivoalen
A mon arrivée à Port-au-Prince, j’ai été accueillie par le comité de la pastorale universitaire. Il est constitué des responsables des différentes commissions de la pastorale, d’un trésorier, d’une vice-trésorière et de trois prêtres dont le père André Siohan. Je participe donc chaque mardi aux réunions du comité qui organise la vie de la pastorale. La maison de la pastorale ayant été détruite lors du séisme du 12 janvier, nous nous réunissons chez les Pères de Saint-Jacques où j’habite.
Une des activités phare est « manje ansanm », qui signifie mange ensemble en créole. Elle rassemble une cinquantaine d’universitaires qui viennent partager un repas. Ce moment mobilise beaucoup les bonnes volontés de la pastorale. Il faut préparer le repas sur les réchauds au fond du jardin, organiser la distribution… En ce moment, c’est le samedi que nous nous réunissons pour partager ce repas. A 14 h, nous poursuivons avec un autre type de rassemblement : une réunion d’information, une conférence-débat, etc. Suivant l’activité proposée, nous pouvons être jusqu’à 100 étudiants. (…)
Coopération catholique, une vocation de service – Hélène Rivoalen
La « messe des jeunes » de la communauté du Chemin Neuf – Gabriel Roussineau
Un dimanche soir, quelques minutes avant le début de la messe de 19 h dans la chapelle Paul Couturier, 12 rue Henri IV à Lyon. Les membres de la communauté du Chemin Neuf enfilent leur aube dans la sacristie et rejoignent les bancs dans le chœur, tandis que les jeunes cherchent des places libres dans les gradins avec leurs amis ou s’assoient devant sur la moquette. Ce soir, au retour des vacances de la Toussaint, la chapelle est pleine à craquer avec 500 personnes présentes ; les derniers resteront debout au fond. Les premiers accords de guitare donnent le signal du début de la procession et tous se lèvent en dirigeant leurs regards vers l’un des deux écrans disposés de part et d’autre de l’autel dans le chœur pour suivre les paroles du chant d’entrée. Et c’est parti pour une bonne heure de célébration…
Inaugurée à la fin des années 1990, cette messe du dimanche soir repose sur trois piliers principaux, inséparables les uns des autres, et dont nous avons progressivement mesuré l’importance. (…)
La « messe des jeunes » de la communauté du Chemin Neuf – Gabriel Roussineau
Les communautés chrétiennes étudiantes, lieux vocationnels – P. Hubert Hirrien
Les trois témoignages qui suivent émanent de personnes qui ont actuellement 25-26 ans. Pendant l’année universitaire 2007-2008, Laetitia Lys, Paul-Marie Hertz et Jean-Baptiste Bienvenu ont été membres du bureau national de Chrétiens en Grande École tout en poursuivant leurs études. Ils ont été appelés à cette mission après s’être engagés un peu ou beaucoup dans leur aumônerie d’école. Une quatrième étudiante, Marie-Noëlle Woillez, et le père Hubert Hirrien, aumônier, complétaient cette équipe.
Ce bureau, qui se renouvelle chaque année, a mission d’animer un réseau de 80 communautés, rassemblant environ 3 000 étudiants. Il coordonne en particulier la rencontre nationale, un week-end de formation, de prière et de fête au début avril (www.cgenational.com). Le BN se réunit un soir par semaine. Cette fréquence, exigeante pour chacun, permet la constitution rapide d’une équipe missionnaire. Aussi les étudiants sont-ils appelés dans des écoles d’Ile-de-France. (…)
Les communautés chrétiennes étudiantes, lieux vocationnels – P. Hubert Hirrien
Proposer les vocations chez les Scouts et Guides de France – Anne Raoul-Buyssechaert
Les Scouts et Guides de France, ce sont 69 000 adhérents dont 15 000 encadrants et responsables bénévoles de moins de 25 ans répartis en plus de 800 groupes locaux, rattachés territorialement à des quartiers, des communes, des paroisses.
Le mouvement évolue dans une société génératrice de peurs : difficultés à se projeter dans l’avenir, maladies, terrorisme, etc. Des peurs très souvent liées à l’avoir et à la perte de l’avoir, aux prises que nous sommes avec la nécessité au présent.
L’homme occidental du XXIe siècle est plus que jamais formaté selon le schème social de l’avoir : fondamentalement, il a besoin de bonheur. Mais cherche-t-il à être heureux ? N’a-t-il pas besoin avant tout d’apprendre à être, individuellement et avec les autres ? Il s’agit d’un travail à faire sur soi pour apprendre à relativiser, à se débarrasser de beaucoup de choses superflues et à se connaître intérieurement. (…)
Proposer les vocations chez les Scouts et Guides de France – Anne Raoul-Buyssechaert
Développer un charisme avec la communauté du Cénacle – Evelyne Mayer
Dans notre société très matérialiste, globalement indifférente à Dieu, étrange idée que celle d’annoncer sa foi… dans le silence. Pour me faire comprendre, il est nécessaire qu’en quelques mots je situe mon histoire. Je suis née en 1952 dans une famille non pratiquante mais où chacun exprimait librement ses idées. Il a toujours semblé normal que j’aille toute seule au catéchisme et à la messe. En 1969, à 17 ans, j’ai rencontré, en pleine campagne électorale, Jean-Claude qui est devenu mon mari en 1971. Trois enfants en sept ans sont venus sceller cette union. Sa disparition brutale en 1982 a bouleversé le cours de notre existence. Benjamin avait tout juste neuf ans, Manuel sept et Julie pas encore deux. J’étais désormais seule et chef de famille.
Qui était donc Dieu pour nous traiter ainsi ? Décidée à ne plus m’agenouiller devant Lui, je l’ai exprimé à un prêtre, meilleur ami de mon mari et parrain de notre fils aîné, venu nous soutenir. Dieu a entendu ma révolte et le Christ s’est fait présent à mes côtés ; il m’a soutenue ensuite, dans ce qui m’a semblé être une lente transfiguration, tout au long d’un rude chemin. (…)
Développer un charisme avec la communauté du Cénacle – Evelyne Mayer
Contributions
Une lectio de Genèse 12, 1-4 – Mgr Hervé Giraud
Il existe de savantes études consacrées à la vie d’Abraham. Mais la vie de « notre Père Abraham » (Lc 1, 73) est d’abord dans la Parole de Dieu elle-même. Pour connaître Abraham, il faut commencer par le commencement et lire le texte lui-même : il nous fera connaître infiniment plus que nous l’imaginons. Pour rencontrer Abraham, c’est dans une lecture fidèle et méditée qu’il faut chercher, dans des lignes où pour une part il s’efface pour laisser place à la bénédiction de Dieu. Notre brève lectio ne concernera que quatre versets. Placés au début d’un chapitre souvent désigné comme celui de la « vocation d’Abraham », ils sont fréquemment cités par les livres d’histoire, les catéchismes et les services des vocations, mais bien souvent en dehors de leur contexte véritable et donc comme déshumanisés, entre ciel et terre ou, plus précisément, loin de la terre où marchait déjà celui qui s’appelait encore Abram. Partant donc du texte dont on aura fait apparaître la structure, il suffira de se laisser guider par le seul fil du récit, sans attendre d’autres conclusions que celles qui auront germé dans nos coeurs au long de cette lectio. (…)
Une lectio de Genèse 12, 1-4 – Mgr Hervé Giraud
Campagne de communication « Année sacerdotale 2010 » – P. Eric Poinsot et Mme Paule Zellitch
Dans le cadre de l’année sacerdotale voulue par le Saint Père, une campagne de communication sur la vocation au ministère presbytéral a été mise en oeuvre par le Service national des vocations avec le soutien de la Conférence des évêques de France. Elle s’adressait intentionnellement à trois publics différents car toute communication qui ne s’adresse pas à un public ciblé est inopérante. Le but fut d’abord d’interpeller les jeunes sur la vocation presbytérale et de valoriser le ministère de prêtre dans la société française du XXIe siècle.
En conséquence, elle visait à :
- valoriser le questionnement vocationnel auprès d’un public
- jeune et diversifié ;
- valoriser la formation des futurs prêtres ;
- valoriser le statut et les apports des prêtres dans la société.
Élaborée avec une agence de communication proche de l’Église, Bayard Service, la campagne a été officiellement lancée le mardi 20 avril 2010. (…)
Campagne de communication « Année sacerdotale 2010 » – P. Eric Poinsot et Mme Paule Zellitch
Disciple du fragile enfant de la crèche – Mgr Pascal Roland
Pour beaucoup de nos contemporains, l’événement de Noël se traduit d’abord par beaucoup d’émotion autour de la crèche, avec le petit enfant Jésus, paisiblement endormi sur la paille, entre le bœuf et l’âne gris, sous le regard attendri de Marie et de Joseph. Ce sont aussi des chants traditionnels, des décorations féeriques, des illuminations dans les lieux publics comme dans les maisons et les commerces, la joie de se retrouver en famille autour d’une bonne table, et celle d’échanger des cadeaux, avec une attention particulière portée aux enfants.
L’événement de Noël est également associé à des gestes charitables, tels que : accueil ou visite de personnes habituellement seules, et partage fraternel avec les plus démunis. A Noël nous sommes acteurs et témoins de gestes de générosité inhabituels. Chacun veille à ne laisser personne dans la solitude ou le dénuement. La venue du Fils de Dieu dans notre humanité génère soudain une ambiance toute particulière, qui rompt avec la monotonie du quotidien et qui nous fait tout d’un coup entrer dans un univers qui a goût d’éternité ! (…)
Disciple du fragile enfant de la crèche – Mgr Pascal Roland
L’intégralité du n°13 d’Église et Vocations – février 2011