Au tribunal, citoyens!
Un procès mis en scène par les jeunes permettra :
De réfléchir d’une manière objective à une situation ou un événement donnés
De construire une argumentation
D’apprendre à se positionner
De percevoir la difficulté de porter un jugement, de se défendre, de condamner
De mieux comprendre les mécanismes de la justice.
Taille du groupe :
Durée :
Public :
tous
Avertissements :
Avec un jeu de rôle
Vivre un procès – presque pour de vrai – permettra aux jeunes de prendre conscience de a responsabilité et des rôles de chacune des parties impliquées. Nous proposons, dans cette animation,deux temps:
le procès de la violence et le procès de Jésus.
Déroulement :
1) Le Procès de la violence
Groupe
18 jeunes avec leurs animateurs.
Durée
3h (ou deux fois 1h30).
Matériel
Photocopies d’articles (cf. « Préparation »)
Tables, chaises.
Surligneurs de trois couleurs différentes : jaune, vert et rose pour chaque équipe.
La préparation
Les animateurs auront sélectionné dans la presse écrite récente trois faits divers, pas trop longs, relatant chacun une forme différente de violence : accident de la route, agression au collège, vol, guerre…
Chaque article sera photocopié en six exemplaires.
La salle sera disposée en trois tables de six.
1er temps : l’analyse du fait divers (45 mn)
Constituer trois équipes de 6 jeunes.
Distribuer les photocopies des articles à chaque équipe (un fait divers par équipe, une photocopie par jeune).
L’équipe prend le temps de lire l’article, et se met d’accord pour surligner :
en jaune les faits rapportés,
en vert les éléments concernant la (les) victime(s), et les conséquences de l’acte ou de l’accident,
en rose les éléments concernant les causes ou les auteurs de l’acte de violence.
2ème temps : répartition des rôles (45 mn)
Dans chaque équipe, se répartir les rôles : un juge, un avocat de la défense, un avocat de la partie civile, un témoin à charge, un témoin à décharge, le gendarme qui présente le rapport.
Les rôles déterminés, chacun se prépare individuellement : le juge organise ses interventions, les avocats préparent leurs plaidoiries, les témoins leurs témoignages, le gendarme rédige son rapport.
3ème temps : le procès (1 h 30) dans une salle disposée pour simuler un tribunal L’équipe 1 s’installe pour la première affaire.
L’équipe 2 est le jury et l’équipe 3 l’auditoire.
C’est le juge qui décide de donner la parole aux différents acteurs. Il fera parler en premier le gendarme pour la lecture de son rapport, et en dernier l’avocat.
Lorsque la plaidoirie de la défense sera terminée, le juge préside le tribunal qui débat sur l’affaire, en présence de l’auditoire qui n’a pas la parole mais écoute seulement.
La première affaire s’achève sur la pronociation du verdict.
L’équipe 2 s’installe pour la deuxième affaire, l’équipe3 devient jury et l’équipe 1 l’auditoire. Même déroulement pour la première affaire.
L’équipe 3 s’installe pour la troisième affaire, l’équipe 1 devient jury et l’équipe 2 l’auditoire. Même déroulement pour la première et la deuxième affaire.
Mise en commun, prendre le temps de partager sur ce qui a été vécu :
Qu’avons-nous observé ?
Qu’avons-nous ressenti ? Qu’est-ce qui a semblé facile ? difficile ?
Ai-je hésité ? sur quoi ?
Qu’est-ce qui permet de juger, de décider ?
Qu’est-ce qui au contraire fait douter ?
On parle pour les jurés de l’intime conviction ? c’est-à-dire ?
L’objectif de ce temps de partage n’est pas d’avoir la bonne réponse mais de mettre à jour les prises de consciences, découvertes et questionnements.
2) le procès de Jésus
Groupe
30 jeunes environ avec leurs animateurs
Durée : 2h30
Jésus devant Pilate
Ils se levèrent tous ensemble et l’emmenèrent chez Pilate. Ils se mirent alors à l’accuser :
« Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l’impôt à l’empereur, et se dit le Roi Messie. » Pilate l’interrogea :« Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « c’est toi qui le dis. ». Pilate s’adressa aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation.» Mais ils insistaient : «Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu’ici. »»
À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen. Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
Luc 23, 1 -7
Matériel
Décor simple d’un tribunal
Barre (lieu où l’on vient parler).
Projecteur (éventuellement, pour mettre en valeur les acteurs).
Papier, crayons
La préparation (1 h 30)
La séance peut être amorcée avec quelques séquences tirées d’un film retraçant l’histoire de Jésus.
Déroulement
Commencer par rédiger par écrit un acte d’accusation. Choisir entre :
une accusation visant la personne de Jésus ou un événement de sa vie ;
une accusation visant l’actualisation de son message dans le monde d’aujourd’hui.
Définir les rôles : qui est qui ?
Le président : il mène le procès.
Les juges et jurés : ils écoutent les débats, puis poseront le jugement.
Les victimes : ils racontent leur histoire.
Les témoins : ils racontent ce qu’ils ont vu.
Les avocats de la défense : ils défendent l’accusé.
Les accusateurs : ils chargent l’accusé.
Constituer des petites équipes de 4/5 jeunes pour préparer l’argumentaire correspondant au rôle à tenir dans le procès.
2ème temps : le procès (1 h)
Faire vivre le scénario du procès : l’accusation lance ses arguments et la défense prend la parole à chaque fois.
Le président distribue la parole. Chacun argumente au fur et à mesure : bien veiller au temps de parole de chacun, et éviter que tout le monde ne parle en même temps
il est bon de représenter l’accusé : soit par un objet, soit par un dessin, soit par un symbole.
Après l’audience : délibération du président, des juges et des jurés qui transmettent leurs conclusions sous forme « d’attendus » et de verdict.
Point d’attention : Les animateurs s’investiront plus particulièrement pour aider les jeunes à reformuler leurs argumentations en cas de nécessité.