Entrée libre dans un projet (4)
IV. – Un projet fidèle à la foi, au Christ.
Comment le projet peut-il être fidèle à la Foi, au Christ, à la dimension christique ?
a) Une alliance. Comment le projet rend possible une alliance avec un groupe classe, une équipe éducative, un groupe de parents… L’Alliance c’est la responsabilité mutuelle que nous croyons soutenue par un Autre que nous, le Christ. Il s’agit d’y mettre toutes ses compétences et de croire qu’un autre porte et soutient le projet entrepris. En quoi notre démarche est-elle dans une affiliation à un Autre qui la porte et la soutient (le projet) ? Comment les projets font-ils « signe » vers le Christ (dans l’ordre de la solidarité, de la fraternité) ? Ce qui porte l’Alliance dans la Bible ? « J’ai entendu la misère de mon peuple et je lui ai répondu ». Comment nos projets répondent-ils à une question qui porte : « J’ai entendu la difficulté des enfants à pouvoir croire » ? Quelle est la misère, la plainte que nous entendons ? Notre réponse doit être incarnée.
b) Le projet doit pouvoir conduire à une Terre Promise, une promesse d’avenir : « une terre où coule le lait, le miel… ». Quelle est la terre promise vers laquelle le projet voyage et où nous espérons que nous pourrons entrer avec les jeunes ? Quelle est la meilleure humanité que nous proposons pour arriver à permettre aux enfants d’y rentrer ?
c) Le projet doit rendre possible des expériences de paix et des expériences de joie : il n’y a rien de plus haut dans l’évangile que la joie ! Des expériences qui s’inscrivent dans la chair. Si on s’ennuie, si on a envie d’être ailleurs, ne serait-ce pas le signe qu’il faut s’interroger ? Ne s’est-on pas trompé ? Comment déceler Paix et Joie ? « Ma joie, nul ne vous la ravira » dit le Christ dans l’évangile de Jean. Il y a en effet une paix et une joie qui ne peuvent être volées, y compris du sein de la vie difficile.
Pistes de réflexion :
Dans les projets que nous avons déjà mis en œuvre, est-ce que ce souci-là a déjà été porté ?
La crédibilité : Comment sommes-nous fiables ? Est-ce que les jeunes peuvent nous croire ? Sommes-nous suffisamment cohérents ? Sans omettre nos questionnements.
La réciprocité : Quels sont les lieux, dans la mise en œuvre du projet, où il y a réciprocité, un partage de notre commune humanité ? Savons-nous nous mettre à la portée de tous ?
Ce projet nous rend-il heureux ? Qu’est-ce que cela ouvre en nous ?
Des questions pour guider notre réflexion
1. Est-ce que notre projet est source de paix et de joie pour tous ?
2. Est-ce que notre projet est source de créativité ou est-ce que le projet a pu mettre
en œuvre une nouveauté pour nous, pour les autres auxquels il s’adresse ? Quel espace nouveau a été ouvert ?
3. Vérifier les trois points « S P U » :
Singulier – ce qui nous fait bâtir le projet, ce qui nous préoccupe
Particulier – à qui s’adresse le projet
Universel – ce qui nous tient à cœur, ce que nous voulons honorer et qui nous dépasse.
Notes prises par l’Equipe diocésaine de Bordeaux
Relues par Véronique MARGRON
Centre Albert Peyriguère
En lien avec AEP – EC – SDPC – Pastorale des jeunes