Baromètre SNEJV/La Croix : en quoi les jeunes croient-ils ?
A l’occasion du Dimanche des Rameaux 2018, retrouvez le Baromètre SNEJV/LA CROIX «En quoi les jeunes croient-ils?» qui fait suite à la première édition parue en juillet 2016 à l’occasion des JMJ de Cracovie.
Vous trouverez ici les résultats intéressants de ce sondage auprès d’un échantillon représentatif de la population française des 18-30 ans,ainsi qu’une note d’analyse de ces résultats rédigées par Opinion Way qui a réalisé ce sondage. Les 7 questions de ce sondage (quasi identiques à celles posées en 2016) sont destinées à comprendre et analyser le rapport des jeunes adultes à la religion et à Dieu.
Parmi les éléments que l’on peut relever et analyser, on peut noter:
- La confirmation d’une tendance à une forme de renouveau spirituel et le constat d’un nombre croissant de jeunes qui ont un rapport au religieux.
- A noter que si 52% des 18-30 ans (+6% en 2 ans) considèrent l’existence de Dieu certaine ou probable, on peut aussi regarder comme un grand champ pastoral, le fait que pour la bonne majorité des jeunes la question de Dieu est ouverte et non tranchée. c’est-à-dire que son existence n’est ni exclue ni certaine.
- L’importance de la vie spirituelle pour un pourcentage croissant de jeunes avec une augmentation de 9% entre 2016 et 2018 de ceux qui considèrent que la dimension spirituelle est plutôt importante ou très importante dans leur vie.
- L’expérience d’un dialogue interreligieux plutôt facile pour la majorité de ces jeunes (63%) sans doute parce que ces nouvelles générations contrairement aux plus anciennes ont grandi dans une société très plurielle et ont intégré la pluralité culturelle et religieuse faisant partie de la société dans laquelle ils vivent.
- En conséquence, une foi vécue de manière assez décomplexée et plus facilement aujourd’hui: 56%, soit une augmentation de 7 points, pensent qu’il est plutôt facile d’être croyants aujourd’hui en France.
- Sans surprise, la place importante et croissante que tient internet pour ces jeunes quand ils cherchent des informations sur les religions.
- Une reconnaissance forte de l’influence du Pape François sur la vie de l’Eglise, mais beaucoup plus mitigée sur les thématiques concernant l’Europe, la politique.
- Enfin, nous ne pouvons qu’être interrogés par les écarts importants et croissants qui existent entre les réponses des hommes et les réponses des femmes. Ceux-ci laissent percevoir une sorte de renversement de tendance: les hommes deviendraient plus croyants/religieux que les femmes… Sans doute n’est-ce pas sans lien avec les interrogations actuelles, ressorties fortement dans le document final du pré-synode, sur la place des femmes dans l’Eglise, mais aussi dans les autres religions et notamment la religion musulmane qui représente aujourd’hui 8% (+4% par rapport à 2016) des 18-30 ans déclarant avoir une religion.