Année propédeutique : année de fondation spirituelle et de discernement
23 janvier 2024
Aujourd’hui les supérieurs des 13 années propédeutiques de France se sont retrouvé à la CEF pour une journée de travail et de partage.
13 maisons en France, depuis Saint-Pern en Bretagne jusqu’à la Castille à Fréjus, depuis la maison Saint-Augustin à Paris jusqu’à la Maison saint-Joseph à Namur ou la Sainte-Croix à Bayonne… 13 lieux de formation et de prière.
Dans chacun de ces lieux, des jeunes hommes (environ 130 au total cette année) consacrent une année de prière, vie fraternelle, lecture de la parole de Dieu, liturgie et service des pauvres pour discerner leur vocation au sacerdoce comme prêtres diocésains.
Dans la « ratio nationalis » (le texte de référence, datant de 2021, qui donne le cadre de la formation des prêtres), il est dit que quatre étapes jalonnent le parcours de la formation initiale d’un prêtre :
1. l’étape propédeutique;
2. l’étape de la formation du disciple;
3. l’étape de la configuration au Christ Prêtre, Serviteur et Pasteur; et 4. celle de la synthèse vocationnelle.
La propédeutique est donc l’étape initiale, avant l’entrée officielle au séminaire. Avec avant tout la préoccupation de la fondation spirituelle : que chacun établisse une relation profonde avec le Christ et que cela puisse le conduire à un authentique discernement. Dans la « ratio nationalis » (n°103), il est dit : « L’année de propédeutique devra permettre à chaque candidat au ministère presbytéral de fonder sa vie sur le Christ, de mieux se connaître et d’acquérir la liberté suffisante pour demander, ou non, à entrer au séminaire en ayant approfondi sa connaissance du ministère presbytéral diocésain. Elle est une étape nécessaire et obligatoire de la formation qui a sa propre spécificité. Cette année doit consister en un temps réel, continu et spécifique de discernement vocationnel, réalisé dans le cadre d’une vie communautaire, et d’introduction aux étapes ultérieures de la formation initiale. »
Nous avons travaillé sur les moyens à mettre en œuvre au mieux pour que cette année porte tous ses fruits. Pleins de chantiers. Par exemple : quelle formation à l’oraison ? lecture continue de la Bible :
- Comment et quel parcours ?
- Quelle fréquence de retraite dans l’année (en silence ? prêchée ? etc.) ?
- Quelles lectures spirituelles ?
- Quelle fréquence pour l’accompagnement spirituel ?
- Quelles visites et rencontres (paroisses, témoins, personnes malades, etc.) ?
- Commet favoriser la vie fraternelle ? etc.
Triple préoccupation : la dimension humaine, la dimension communautaire, la dimension ecclésiale.
Ces derniers mois, un certain nombre d’articles, d’émissions, de films sont sortis sur les prêtres (le Pape François a souhaité voir le film Sacerdoce au Vatican la semaine dernière !) : la figure du prêtre interroge et interpelle. Il a sa place dans la société. Le monde en a besoin ! Le Président Macron fera mémoire dans quelques jours du cri de l’Abbé Pierre le 1er février 1954, il y a 70 ans.