Edito – Allumer le flambeau de l’espérance
4 mois après les JMJ, le chemin qui s’est ouvert devant nous porte un nom : l’espérance.
La grâce agit ! Il y a 4 mois, nous étions un peuple immense, de toutes nations et de toutes langue, réuni au bord du Tage, dans ce lieu bien nommé : Campo da Graça, le champ de la grâce. Au milieu du peuple, 45 000 français, petite portion du peuple des jeunes en France, choisis de Dieu, témoins et missionnaires de la grâce. Au campo da Graça, le Seigneur a agi avec force et douceur, rejoignant chacun des jeunes dans son histoire personnelle et lui ouvrant un avenir.
4 mois après les JMJ, le chemin qui s’est ouvert devant nous porte un nom : l’espérance.
L’espérance d’une nouvelle génération qui met sa confiance dans le Seigneur. 3 signaux nous viennent du terrain depuis le début de cette année :
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- Davantage de jeunes dans les groupes,
- Davantage de jeunes prêts à prendre des responsabilités,
- Davantage de demandes de sacrements parmi les jeunes (baptême et confirmation).
Bien sûr, personne ne s’arrête aux chiffres (ni ne s’en glorifie) et tous nous connaissons les lourdeurs, les fragilités et les échecs de nos missions. Mais nos yeux regardent les signes. Ce sont des signes d’espérance : des jeunes se lèvent. Ils nous réveillent et nous convoquent.
Non la JMJ n’était pas qu’un feu d’artifice ou un feu de paille. A nous d’en faire un feu de cheminée (selon l’expression du Cardinal Aveline à ses frères évêques à Lourdes) : On peut être admiratif devant le zèle missionnaire des jeunes : il nous faut l’encourager mais surtout le nourrir. C’est notre tâche.
Parmi les signes que je retiens durant ce trimestre qui déjà se termine, j’en retiens 7 au hasard des dates, comme une plénitude qui invite à s’ouvrir à plus large :
1/ la joie et la fraternité des 600 séminaristes réunis à Paris début décembre
2/ l’entrain missionnaire des équipes d’étudiants et de jeunes professionnels ici à la CEF, toujours disponibles pour porter les projet
3/ l’accompagnement des jeunes étudiants catéchumènes qui se met partout en place dans les diocèses
4/ La soirée « cité céleste » organisée ce vendredi soir à Paris avec 450 jeunes des cités de la banlieue parisienne, débordante de joie
5/ le rassemblement œcuménique Together fin septembre à Rome et l’engagement des jeunes ambassadeurs français du Synode
6/ les Congrès Mission et le rassemblement Kerygma qui ouvrent une dynamique commune de transformation missionnaire
7/ et l’ouverture un peu partout sur le territoire de nouveaux patronages soutenus par l’Union des patronages… La liste s’allonge à la dimension du cœur de Dieu ! et vous que voyez-vous comme signe de l’espérance qui se lève ? Dans quel lieu le flambeau de l’espérance s’est-il allumé ?
Allumer le flambeau de l’espérance ! C’est ce que le Pape François nous demande dans son message « Joyeux dans l’espérance » au milieu d’une actualité internationale si lourde et menaçante : « n’ayez pas peur de partager avec les autres l’espérance et la joie du Christ ressuscité ! L’étincelle qui s’est allumée en vous, entretenez-la, mais en même temps donnez-la : vous constaterez qu’elle grandira ! Nous ne pouvons pas garder l’espérance chrétienne pour nous, comme un beau sentiment, parce qu’elle est destinée à tout le monde. Soyez particulièrement proches de vos amis qui peuvent sourire en apparence mais qui pleurent à l’intérieur, pauvres en espérance. Ne vous laissez pas contaminer par l’indifférence et l’individualisme : restez ouverts, comme des canaux à travers lesquels l’espérance de Jésus peut s’écouler et se répandre dans les milieux où vous vivez. »
Les grandes œuvres commencent par un regard de confiance. On se souvient que c’est un certain matin de décembre 1841, dans la petite sacristie de l’église Saint-François de Turin que commença l’œuvre de Don Bosco : dans l’accueil de ce jeune adolescent qui rodait dans la sacristie, que le sacristain voulait chassait et que le jeune prêtre décida d’accueillir. Ensemble, le jeune prêtre et le jeune adolescent, après un court dialogue, s’ouvrirent ensemble à la grâce de Dieu en récitant le « réjouis-toi Marie ». Don Bosco se souvint toujours que ce fut avec ce premier « réjouis-toi Marie » que tout commença.
La grâce agit, elle nous précède et nous suit. Elle nous ouvre à l’Espérance.
Avec vous nous remercions le Seigneur pour tous les signes de la grâce. Et nous vous remercions pour votre engagement lumineux auprès des jeunes. Que la joie de Noël où Dieu s’engage avec l’humanité pour toujours maintienne vive en nous la flamme de l’espérance.
P. Vincent Breynaert