Kerygma à Lourdes, c’est parti !

2700 catholiques engagés de 90 diocèses de France se retrouvent à Lourdes pour la démarche Kerygma.

Avec 45 évêques, 250 prêtres, des laïcs, des jeunes, des religieuses… toutes les régions de France sont représentées et aussi les Dom-Tom, la Suisse et Monaco.

Au cœur de ces 3 jours de prière, partage et réflexion : comment vivre et annoncer le kérygme au cœur de toutes nos pastorales.

Le Kérygme, c’est la bonne nouvelle de l’amour de Dieu pour tout homme. C’est le salut en Jésus-Christ. C’est la vie dans l’Esprit Saint. Le kérygme est au cœur de la transmission de la foi, de l’annonce catéchétique.

Oui, nous le vivons : « La joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (Evangelii Gaudium 1)

Et nous nous en rendons compte. Il y a une véritable urgence sociale à la mission. Car cela change la vie, personnelle et de la société:  » Ce n’est pas la même chose de traverser la vie avec Jésus ou de la traverser sans lui » (Pape François.)

Les 3 jours de sessions ont commencé par une magnifique litanie des Saints (celle du Congo/Chemin neuf) et le rite de l’aspersion pour nous rappeler la vie divine et la puissance de l’Esprit Saint qui nous rend disciples : « de tout cela vous en êtes les témoins ».

De Lourdes, nous portons le monde et l’Eglise dans notre prière.

◊ Kerygma et Congrès Mission : un même souffle traverse l’Eglise de France

Plusieurs m’ont posé la question (et je me la suis moi-même posé en arrivant ici et en travaillant à la CEF avec l’équipe qui prépare Kérygma) :

Au fond, c’est quoi la différence entre kerygma et le Congrès Mission (qui existe chaque année depuis 2015 ? C’est la même chose ?

Voici à chaud quelques pistes de réflexion :

1/ Une première réflexion s’impose comme une évidence : c’est le même souffle évangélisateur, la même dynamique missionnaire, le même besoin de discerner ce que nous dit l’Esprit, la même soif de prier ensemble qui nous anime. Ici comme au Congrès Mission, on partage les expériences (cf. la pépinière de petites pousse, les 50 ateliers et table rondes), on réfléchit et on célèbre ensemble pour être ces disciples missionnaires que le Christ appelle.

2/ Un même évidence nous saisit à Kerygma comme dans chaque CM : « On ne doit pas penser que dans la catéchèse, le kérygme soit abandonné en faveur d’une formation qui prétendrait être plus « solide ». Il n’y a rien de plus solide, de plus profond, de plus sûr, de plus consistant et de plus sage que cette annonce » (EG 163-164). Et on cherche à l’incarner ! Le kérygme a un caractère non pas informatif mais performatif. Il est efficace et il est créateur.

3/ Davantage que le CM, Kerygma se propose comme un lieu de réflexion et d’orientation qui engage toute l’Eglise, à l’écoute du magistère et de la tradition. C’est l’Institution qui réfléchit sur elle-même et s’interroge sur ce qu’elle doit faire. D’une certaine façon, Kerygma nous engage tous. La présence épiscopale (et sacerdotale) très forte, la diversité des sensibilités représentées, la présence de tous les services en charge de la transmission de la foi dans les diocèses de France, les remarquables contributions des évêques en charge de la catéchèse dans notre pays (Mgr Olivier Leborgne, Mgr Vincent Jordy, le cardinal François-Xavier Bustillo) … tout cela nous ouvre des perspectives pour toute l’Eglise.

4/ Avec kerygma, c’est toute l’institution qui se laisse traverser par la nécessité de laisser resonner le kérygme dans chacun des aspects de la Pastorale. Si « l’onction est le cœur de la mission » (Cardinal Bustillo) nous avons besoin, tous ensemble de recevoir cette onction, donnée à l’Eglise, à ses ministres et aux baptisés. C’est l’Eglise rassemblée dans toute sa diversité et sa hiérarchie qui entend à nouveau que sa mission est d’incarner le kérygme.

5/ La quantité d’expériences partagées, dans tous les domaines de l’existence humaine, de la naissance à la mort, nous rappelle, comme au Congrès Mission, que toute la vie des hommes est concernée. Et qu’il nous est demandé d’aller en particulier vers les périphéries existentielles. On a retrouvé parfois les mêmes ateliers, les mêmes sujets qu’au Congrès Mission. C’est bon signe ! En se demandant ici comment toutes ces initiatives questionnent nos propres structures diocésaines et nous engagent tous ensemble sur le chemin de la conversion pastorale.

6/ Kerygma et Congrès Mission : un enrichissement mutuel et une confirmation de l’Esprit qui nous conduit et nous précède. C’est Pïerre et Paul qui se retrouvent ici dans une commune écoute de l’Esprit. Comme on a pu dire en 2013 du Cardinal Bergoglio, missionnaire jésuite devenu Pape François que c’est Paul qui devenait Pierre, on reconnait dans Kerygma des intuitions géniales venues du Congrès Mission… et aussi ce qu’il revient à l’institution de dire lorsqu’elle engage toute son autorité et son charisme propre. Pierre et Paul ensemble.

Les petites pouces de la pépinière

Dans l’Église, les dimensions hiérarchique et charismatique sont inséparables et se complètent.

Bravo à Kerygma et au souffle d’espérance pour l’Eglise de France ! La Mission a de beaux jours devant elle !

NB ; Les excellentes interventions en plenière seront bientôt disponibles. Il vaut la peine de les travailler !

Le Synode sur la synodalité

Le Service civique dans l'Eglise

Laudato Si

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