Retour sur le week-end WECOM #3

WECOM, le week-end qui booste ta COM !

Les 11 et 12 décembre derniers, une quarantaine de jeunes étudiants & jeunes pros de tous les coins de France, se sont retrouvés à la CEF pour penser la Com’ de l’Eglise auprès des jeunes. Comment annoncer Dieu aux jeunes avec les moyens du monde ? Comment attirer la cible étudiante ? Quelle stratégie de com’ ?

La communication ne crée pas de la vitalité, elle permet à la vitalité de s’exprimer. Le meilleur moyen d’évangéliser, c’est d’aimer les gens qui nous entourent au point d’aimer leurs codes. Nous évangélisons au cœur d’une culture, comme le Christ en son temps. 80% des musiques les plus écoutées aujourd’hui par les jeunes sont le rap car les rappeurs osent parler des vrais sujets qui concernent les jeunes : la mort, l’injustice, la famille, le quartier…

Et nous ?

On est abreuvé de contenus remplis de pathos, ou d’injonctions. Il en faut toujours plus. Mais aujourd’hui, nous avons surtout besoin d’ethos : des parcours de vies. On a besoin de respirer la vérité de bons récits, des récits qui construisent, et non qui détruisent. Des histoires qui donnent envie de s’engager.

Les 2 ingrédients principaux pour penser une bonne stratégie de com’ :

1/ Le primat de la relation, de l’intermédiation. Les jeunes se disent : qui me parle ? Qui fait partie de l’aumônerie ? Quel est ton cursus ? Comment tu incarnes ce que tu me dis ? Pour citer des outils, les jeunes sont d’abord sur les réseaux sociaux. Ils ne vont sur les sites internet que comme supports de transaction et non pas de résidence (on y va pour s’inscrire à un évènement…)

ET

2/ Quel service rendons-nous aux jeunes ? Et comment chacun peut être coparticipant de ce service ? Quelle est la promesse d’une aumônerie ? Quelle est sa plus-value ? (Besoin de sociabilité, approfondissement du sens, etc.)

Faire de la com’ pour l’aumônerie, c’est plus exigeant que simplement distribuer des tracts ou faire un beau site. Cela demande de savoir ce qui me met personnellement en mouvement, cela interroge sans cesse la motivation profonde de mon engagement et de mon implication. Cela sollicite sans cesse ma relation au Seigneur et l’éprouve. En quoi je suis bien à l’aumônerie ? Qu’est-ce qu’elle m’offre ? Pourquoi je préfère l’aumônerie parmi toutes les autres propositions (univers concurrentiel : la soirée avec les potes, Koh Lanta, ou la grasse matinée…) En quoi je donne envie à mes amis ? Et en quoi ça me booste ?

5 étapes pour bien penser la stratégie de com’ de l’aumônerie :

1/ mon why : ma raison d’être

2/ mon how : ma vision

3/ mon what : ce que je fais

4/ mon ambition : ce que je veux devenir

5/ mon bouquet de valeur : ce qui m’habite

On communique parce qu’on a quelque chose à dire au monde ! On veut engendrer d’autres disciples ! Une aumônerie qui fonctionne bien, c’est une économie des talents : celui qui s’occupe de l’intermédiation (relationnel), celui qui s’occupe du visuel, celui qui prend en charge la partie narrative, et l’hémisphère gauche qui s’occupe des aspects administratifs. Au cœur de tout cela, la com’ n’est pas inutile mais elle nécessite d’abord de l’amitié et de la vitalité.

A l’école de Jean-Baptiste et de Elie, nous pouvons écouter les cris du désert, ceux qui résonnent sur les réseaux et y annoncer le Royaume :

« Dans le désert, on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre ; ainsi dans le monde contemporain les signes de la soif de Dieu, du sens ultime de la vie, sont innombrables bien que souvent exprimés de façon implicite ou négative. Et, dans le désert, il faut surtout des personnes de foi qui, par l’exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre promise et ainsi tiennent en éveil l’espérance ». Evangelii Gaudium 86

Au travers des prises de paroles de divers intervenants

fondateur de l’Ecole Pierre

fondateur de Prixm et Ritrit

Jeune entrepreneur

fondateur de Newsoul

a soufflé un élan missionnaire, incitant à entrer en relation avec les autres jeunes qui fréquentent nos lieux d’études ou notre ville, grâce à la communication. Ces jeunes entrepreneurs ont partagé l’importance d’avoir une stratégie de communication construite.

Après un dîner du chef pizza-bière, les participants ont pu appliquer les connaissances théoriques et les recommandations des ateliers pratiques, lors du hackathon. Rassemblés en équipe, ils ont dû proposer en 1h30 une affiche nationale pour les prochaines JMJ, à partir du vrai brief qui va être confié à une agence.

A l’issue de ce beau WE, nous avons rendu grâce pour les belles rencontres, la qualité des intervenants, l’enthousiasme qui s’est dégagé au long du WE. Nous nous sommes redit la beauté de voir tous ces responsables d’aumôneries qui prennent un WE pour se former pour être davantage témoins du Christ dans leur campus, sur les réseaux sociaux et dans leurs villes.

Pour conclure nous nous sommes dit, que ce WE c’était quand même un truc de dingue et ça nous émerveille de semer à l’aveugle, mais nous sommes convaincus de la multitudes des fruits !

L’équipe organisatrice du WECOM 2021