Quelle est votre vision pour cette année ?

Le démarrage d’année est un moment favorable. En particulier pour recevoir ensemble une perspective, une vision.
Qu’est-ce que le Seigneur nous demande ? Quel est le chemin que l’Eglise ouvre ?
Que choisissons-nous ?
Comment l’Esprit-Saint fait germer telle ou telle priorité ?
Où trouvons-nous un élan et un encouragement ?




Nous vous encourageons dans chacune de vos équipes à prendre le temps, dans la prière et le partage, de recevoir cette « vision » qui nous permet de bien marcher dans la même direction. L’exemple de Paul et des missionnaires depuis 2000 ans nous montrent l’importance de recevoir, d’accueillir cette vision, avant de foncer tête baissée.
Nous avons fait cet exercice il y a deux ans au SNEJV et nous le reprendrons dans quelques jours pendant notre séminaire de rentrée. Voici aujourd’hui la vision de notre service national, avec des mots qui nous permettent de nous réapproprier la lettre de mission reçue de nos évêques :
« Ensemble, avec l’aide de l’Esprit Saint, servir et encourager, dans la communion, l’évangélisation des jeunes en France pour que chacun puisse vivre de l’amour de Dieu et répondre à sa vocation à la suite du Christ.”
Derrière cette vision va se décliner notre travail : nos journées de formation ici à la CEF, nos projets nationaux, la vie des réseaux, le travail d’évangélisation, les axes pour la prochaine JMJ, une façon de travailler ensemble, etc…
Chaque mot de cette vision fait sens pour nous.
En ce début d’année, j’en retiens plus particulièrement trois :

D’abord la communion.
Ce que certains appellent aussi « diversité réconciliée ». Le Pape aime la figure du polyèdre : « L’Eglise peut attirer les jeunes précisément parce qu’elle n’est pas une unité monolithique, mais un canevas de dons variés que l’Esprit répand sans cesse en elle, en la rendant toujours nouvelle malgré ses misères » (CV 207). Notre rôle est de permettre à chaque charisme de se déployer, de porter du fruit, dans la communion avec tous les autres. Nul lieu de l’Eglise ne peut à lui tout seul épuiser le mystère de Dieu.

Ensuite Encourager.
Nous sommes souvent en proie aux doutes sur nos capacités, aux découragements pastoraux, l’Eglise se sait fragile et n’a pas toujours été une maison sûre. Le Seigneur prend soin des « pas-doués ». L’Esprit Saint nous encourage et nous invite à nous encourager mutuellement. Dans la lecture du jour l’Apôtre encourage : « puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes sanctifiés, aimés par lui, revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience (Col 3,12) ». Remplacer une critique par deux encouragements, c’et plus fécond.

Enfin l’Evangélisation.
Par l’amitié, le témoignage de vie, la charité entrainante, la parole courageuse et explicite… C’est un processus passionnant mais qui nous fait sortir (au sens symbolique et parfois bien réel). « Nous devons prendre les moyens de rejoindre les habitants de nos régions – les jeunes – sans attendre qu’ils viennent jusqu’à nous » (Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort dans l’article de la Croix de ce lundi sur l’avenir du catholicisme en France) : C’est à cela que nous nous employons dans les processus missionnaires, en particulier à travers les étapes-clés que le magistère nous rappelle : La rencontre de Jésus-Christ, la conversion, être disciple, la communion, la mission. C’est bien la formation des Disciples-missionnaires qui nous motive sans cesse.

Nous vous invitons en ce début d’année de prendre un temps d’équipe (à partir de 2 !), d’invoquer l’Esprit-Saint avec foi, et de discerner l’appel de Dieu pour aujourd’hui. C’est le chemin de la synodalité missionnaire qui nous est proposé par François. Le Seigneur vous donnera une vision plus claire.
Bonne nouvelle année pastorale !
Avec l’assurance de notre prière,
Vincent Breynaert