Dieu console, l’édito du Père Régis Peillon
La jeunesse est fatiguée, Dieu la console ! Folie de la fidélité de Dieu. Par la liturgie de ces jours, dans la mouvance du second livre d’Isaïe, nous sommes appelés à inviter les jeunes à goûter en Dieu les divines consolations. « Consolez, consolez, mon peuple, dit votre Dieu » (Is 40,1)
Si les messes publiques reprennent progressivement, la lassitude reste là. Le confinement pèse, il tarde aux jeunes de retrouver leur vie sociale, leurs cours, leurs communautés chrétiennes, un avenir professionnel. Sur cette lassitude, la parole de Dieu, provocante, vient défier notre espérance en un Dieu bien vivant. Cette semaine, la liturgie nous offre cette promesse d’Isaïe (Is 40, 30-31) : « Les garçons se fatiguent, se lassent, et les jeunes gens ne cessent de trébucher, mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles ; ils déploient comme des ailes d’aigles, ils courent sans se lasser, ils marchent sans se fatiguer ».
La consolation de Dieu est une expérience éminemment spirituelle qui suppose humblement une passivité. Si Dieu a consolé son peuple, par l’incarnation de son Fils en Jésus-Christ, cette consolation se prolonge par celle de l’Esprit Saint. Il est le paraclet, c’est-à-dire en grec et dans l’interprétation biblique, à la fois le consolateur et l’avocat. Dieu console par l’accueil simple et intime de la venue de l’Esprit Saint en nous. La séquence de Pentecôte, Veni Sancte Spiritus, le redit à merveille : « Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur ». Pendant ce confinement, nos isolements n’ont pas toujours été des temps d’intériorisation. Même avec la joie de retrouver des célébrations communautaires, continuer d’inviter les jeunes à prolonger la rencontre intime et personnelle avec Dieu, garde tout son sens, dans ce temps de l’Avent. A Noël, le Père console l’humanité, en envoyant son Fils, dans l’Esprit Saint. Le temps l’Avent est propice à recevoir ou se remémorer les consolations de Dieu.
Bon temps de l’Avent, en souhaitant que les jeunes reçoivent les consolations de Dieu pour servir sa fraternité !