Agir dans l’Esprit, par le P. Vincent Breynaert

holy spiritNous nous remettons donc en route ! Même si pour beaucoup la vie des derniers mois fut bien remplie par les tâches à accomplir, on se remet tout de même en route. A l’image des écoliers et collégiens qui reprennent le chemin des cours… fin juin ! En route, parce que nous sommes porteurs d’une Parole d’Esperance que nous ne pouvons taire, parce que nous sommes marqués d’une « blessure apostolique », celle qui meurtrit le cœur de Sainte Thérèse sur les routes d’Espagne ou celle de Saint-François-Xavier qui souhaitait parcourir les universités d’Europe (et d’abord celle de Paris) en hurlant pour réveiller l’ardeur missionnaire. Comment, comme acteurs de la Pastorale jeunes relever le feu apostolique qui consumait ces grands saints ? Comment réveiller notre ardeur et celle des jeunes, premiers protagonistes de la mission ?

 

Nous sommes invités à agir. Et, dans la force de Pentecôte, à agir dans l’Esprit. Avec la force de l’Esprit, le discernement de l’Esprit, l’audace de l’Esprit. « La tempête démasque notre vulnérabilité et laisse à découvert ces certitudes fausses et superflues avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et nos priorités ». (Pape François, 27 mars). Au moment où nous préparons les camps et sessions d’été, tant de fois modifiés, et où nous envisageons nos programmes de l’an prochain, nous pouvons demander la grâce de construire nos agendas et nos projets, dans la lumière du Saint-Esprit. Notre fidélité au Christ ne consiste pas à tout faire mais à rester intérieurement et extérieurement disponibles aux appels de l’amour… et ils ne manquent pas.

Les jeunes nous attendent, eux qui sont en première ligne de la crise économique mondiale qui se profile : pertes sèches d’emplois, difficultés à décrocher des contrats d’alternance, études rallongées ou interrompues. Il nous faudra les accompagner ! Le travail de relecture, de réflexion… et d’innovation est indispensable pour que ces derniers mois ne se referment pas comme une parenthèse mais au contraire nous ouvrent encore davantage à la conversion pastorale. Savez-vous que 60% des élèves de primaire auront des métiers que l’on ne connait pas encore ? Ce qui est vrai dans l’ordre des métiers nous inspire pour nos pratiques pastorales. A quelles évolutions sommes-nous appelés ? Numérique, place des sacrements, écologie intégrale, processus missionnaire, complémentarité hommes/femmes…

Dès maintenant, me revenait le résultat de travaux bibliques bien connus dans le champ de la Nouvelle évangélisation, travaux qui ont mis en relief trois ressorts essentiels de l’évangélisation dans les Actes des Apôtres et les « 25 refrains de croissance » qui les rythment (=quand le peuple de Dieu s’agrandit) Or ces ressorts sont apparus de façon renouvelée ces derniers mois. Est-ce un appel du Seigneur ? Un signe pour une évangélisation plus efficace ?

On y repère en particulier :

1 – L’importance de l’Eglise-maison : l’évangélisation « dans les maisons » (cf. Actes 20,20) et l’évangélisation « un à un » (cf. Actes 20,31 à Philippe) dans le milieu habituel, en partant du lieu le plus quotidien.

2 – L’importance de l’exemplarité : donner envie ! « Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ » (1 Co 11, 1) : c’est la cohérence dans la charité et l’acte de foi, le geste ou la parole qui donne à découvrir l’amour du Christ.

3 – L’annonce du Christ mort et ressuscité : « Rien n’est plus « solide », plus profond, plus sûr, plus dense et plus sage » dit François (CV 214). Dans une société plus portée à penser en terme de fléau et de santé qu’en terme de providence et de salut, la crise qui s’est déployée autour du temps de Pâques laisse jaillir l’espérance de l’annonce kérygmatique : Dieu nous aime, Jésus nous sauve, il vit le Christ !

Dans cette newsletter, vous trouverez des idées pour cet été et déjà plein de projets pour l’an prochain.

L’essentiel est de bien demander au Saint-Esprit ce qu’il veut. C’est bien l’Esprit Saint qui est le principe et le moteur de la mission d’Evangélisation : il nous faut d’abord être immergés, inondés de la vie divine, baptisés dans l’Esprit, pour être ensuite en mesure d’annoncer la Bonne Nouvelle avec une clarté, une audace et une conviction surnaturelle. Sans lui, nos œuvres risquent d’être des œuvres pour Dieu et non pas l’œuvre de Dieu.

De la préparation de la Pâque à la célébration de la Pentecôte, la crise du Coronavirus nous a rappelé que « vivre, c’est le Christ » (Phil 1, 21) et que l’offrande de notre vie entre les mains du Christ est l’assurance d’une authentique fécondité. C’est là notre eucharistie.

Avec l’assurance de notre communion dans la prière et de notre travail à votre service,

Bon été !

P. Vincent Breynaert, directeur du SNEJV.

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