Quelle est la signification des voeux des religieux ?
La vie religieuse ? Une manière particulière de vivre le baptême.
Il s’agit, comme pour tout chrétien, de suivre le Christ en vivant l’Evangile mais
- avec d’autres que l’on n’a pas choisis (vie communautaire)
- pour toujours (vœux définitifs, « publics »)
- à la manière du fondateur ou de la fondatrice.
Les vœux ne peuvent être compris que dans la foi et en regardant ce qu’a vécu le Christ : ce sont des moyens qui aident à se rendre plus libres pour participer totalement et définitivement à la construction du Royaume de Dieu.
Il s’agit de suivre le Christ, pauvre, chaste et obéissant au Père.
- pauvreté : ne rien posséder, ne rien garder pour soi, comme le Christ (donc tout mettre en commun) et tout recevoir du Père.
- chasteté ou plutôt célibat dans la chasteté : non pas un mépris du mariage qui est une vocation chrétienne mais le choix de la fraternité, d’un amour qui se veut ouvert à tous, sans limite.
- obéissance à Dieu, comme le Christ (« non pas ma volonté mais la tienne »).
Elle passe par la médiation des supérieurs. (Car, comment obéir à Dieu en direct et comment savoir qu’on ne se trompe pas ?).
Elle est dialogue et non arbitraire ni autoritarisme : le religieux et le supérieur sont tous les deux à l’écoute de l’Esprit Saint pour discerner la meilleure manière de servir. Le religieux reçoit sa mission du supérieur et lui en rend compte.
Faire des voeux ne veut pas dire vivre « mieux » que d’autres chrétiens mais vivre « différemment »
La vie religieuse est un don de Dieu, fait à L’Eglise, pour le monde.
Elle n’est pas une fin en soi, elle n’est pas la recherche d’un « confort » personnel, d’une sécurité, d’une intimité exclusive entre une personne et Dieu.
Elle est un don que Dieu fait à une personne qui décide ou non de répondre à la proposition, à l’appel.
Elle est un signe de la vie à laquelle tout homme et tout chrétien est appelé : une vie en Dieu pour toujours. Une vie,
- où tous seront frères et sœurs (chasteté)
- où tous n’auront d’autre richesse que Dieu lui-même (pauvreté)
- où tous n’auront d’autre volonté que celle du Père (obéissance)
Tous ne sont pas appelés à cette forme de vie chrétienne mais « celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »