Parler des prochaines élections (présidentielles et législatives) avec les jeunes

Voici quelques pistes de réflexion à l’approche de l’élection présidentielle de 2022

♦ Quelques réflexions du SNEJV sur les jeunes et l’engagement politique.

Nous avons été témoins du désengagement spectaculaire des jeunes lors des dernières élections locales de juin 2021 (82 % des 18-35 ans ne sont pas allés voter), ce qui  interroge bien sûr sur un rapport apparemment plus fragile à l’intérêt général. Pour autant les jeunes ont une conscience politique aiguë. Simplement, ils sont davantage attirés par des formes directes de participation à la vie démocratique (marches pour le climat, engagements solidaires…), ils apprécient les modes de gouvernement très horizontaux reposant sur un fonctionnement informel et une communication continue entre les membres via internet. Ce qui émergent, ce sont souvent des collectifs librement construits sur la base d’expériences individuelles mises en commun. Les jeunes revendiquent le droit de ne pas se conformer à l’autorité, au nom d’une vérité attestée.

À l’approche de l’élection présidentielle de 2022, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a souhaité proposer très largement un document de réflexion et de discernement.

♦ L’Espérance ne déçoit pas

Ce texte s’inscrit dans le sillage des textes publiés au seuil des années électorales précédentes : Qu’as-tu fait de ton frère ? (2006), Un vote pour quelle société (2011), Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique (2016).

Nous invitons les groupes de jeunes, en particulier les étudiants et les jeunes pros, à lire ce texte court et à discuter de tels ou tels points abordés dans les brefs chapitres :

Dans ces différents chapitres (assortis de questions à chaque fois pour alimenter la réflexion), les évêques ne sortent pas de leur rôle mails ils encourageant les chrétiens (et les jeunes !) à exercer pleinement leurs responsabilités de citoyens, c’est-à-dire d’électeurs et d’acteurs du bien commun. Pour autant, ils ne donnent, ni ne donneront de consignes de vote, encourageant plutôt chacun à voter en conscience à la lumière des critères de discernement qu’enseigne le Magistère de l’Eglise rappelé dans ce texte.

« Nous traversons des temps rudes et périlleux. Les échéances qui approchent seront cruciales. Mais la peur est toujours mauvaise conseillère. C’est l’espérance qui ouvre le chemin des choix courageux et salutaires. Dans la foi, nous savons que « l’espérance ne déçoit pas parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs (Romains 5, 5). Voilà` qui nous encourage et nous oblige à un amour qui « se donne de la peine » et à une espérance qui « tienne bon » (voir 1 Thessaloniciens 1, 3). »

Les évêques citent en particulier le cardinal Vingt-Trois en 2011 (dans l’introduction de la déclaration Un vote pour quelle société) :

« Nous devons soigneusement distinguer ce qui relève de l’impossibilité de conscience et ce qui relève d’un choix encore acceptable, même s’il ne correspond pas totalement à nos convictions, parce que, alors, un bien, même modeste, reste réalisable ou peut être sauvegarde´, en tout cas davantage que dans d’autres hypothèses. Il ne s’agit pas de se résigner au moindre mal, mais de promouvoir humblement le meilleur possible, sans illusion ni défaitisme, et simplement avec réalisme. ».

Cela vaut le coup de travailler ce petit paragraphe avec les jeunes.

La Direction de la communication de la Conférence des évêques de France propose dans ce dossier des éclairages pour nous emparer de ce texte.

Chaque semaine, un épisode sonore vient nous aider à nous poser les bonnes questions sur les enjeux sociaux et politiques du débat électoral 2022.

POUR ALLER PLUS LOIN

♦ Interviews du Frère Paul Adrien « Un candidat et les chrétiens »

 

Actuellement, seuls trois représentants ont accepté de répondre aux questions du Frère Paul Adrien et présentent le programme de leur candidats : Erice Zemmour, Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon.

◊ Interview de Jean-Frédéric Poisson, qui représente et soutient Eric Zemmour

◊ Interview de Philippe Gosselin, qui représente et soutient Valérie Pécresse

◊ Interview de Mme. Lavalette qui représente et soutient Marine Le Pen

◊ Interview de Corentin Desage, qui représente et soutient Jean-Luc Mélenchon

◊ Interview de Mme. Olga Givernet qui représente et soutient Emmanuel Macron

♦ La VIE – Comment votent les français ?

Le journal la VIE a réalisé un dossier sur les élections présidentielles afin de mieux comprendre comment votent les français catholiques aujourd’hui. Il s’appuie sur un sondage Ifop « Le vote des catholiques pratiquants » :

    • Etude exclusive IFOP/ La Vie sur le vote des catholiques pratiquants, Henrik Lindell et Pascale Tournier
    • « Les catholiques ne sont pas dans une bulle à part », Jérôme Fourquet
    • L’euthanasie divise les électeurs, Olivia Elkaïm
    • Renonçons aux postures, aux meetings, aux discours, Benoist de Sinety
    • Pour qui voteront les jeunes catholiques ? Arnaud Aubry et Henrik Lindell
    • L’histoire française des catholiques et du pouvoir, Lucien Jeaume

« A un mois du premier tour de la présidentielle, l’Ifop a interrogé pour la Vie un échantillon de catholiques pratiquants sur leur vote et l’impact de leur foi sur celui-ci. Une étude qui vient confirmer la grande hétérogénéité de ce sous-électorat qui, tout en demeurant en moyenne davantage ancré à droite, s’aligne de plus en plus sur l’ensemble du corps électoral français.

Les catholiques pratiquants sont totalement éclatés autour de quatre tendances partisanes. Si celles-ci ne sont pas toutes du même poids, il s’agit clairement d’un fait marquant. Un bon quart (28%) de ces catholiques opteraient pour le Président Emmanuel Macron alors que 20% choisiraient Valérie Pécresse, la candidate de la droite classique. Éric Zemmour, du parti nationaliste Reconquête ! ferait pratiquement jeu égal avec la candidate LR, avec 19%, alors que 15 % voteraient pour Marine Le Pen du Rassemblement national.

Le changement par rapport au premier tour de l’élection présidentielle de 2017 est saisissant. Le candidat LR François Fillon avait fait 46% chez les catholiques pratiquants, alors que 19% avaient voté pour Emmanuel Macron. Aujourd’hui, Valérie Pécresse n’en attirerait même pas la moitié par rapport au score de Fillon chez ces catholiques pratiquants. Le manque à gagner se retrouve surtout chez Éric Zemmour et, dans une moindre mesure, chez Emmanuel Macron.

◊ Dossier du journal La VIE

◊ Sondage Ifop

♦ Le CERAS

Voilà plus de 100 ans que le Ceras accompagne l’engagement des chrétiens, et de bien d’autres, sur les terrains sociaux, politiques, économiques, associatifs… Il les invite à mettre en perspective leur action et les aide à mieux élaborer leur position dans le débat public, contribuant ainsi à faire vivre la doctrine sociale de l’Église. Notre équipe est composée de jésuites et de laïcs.

Le Synode sur la synodalité

Le Service civique dans l'Eglise

Laudato Si

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