Nous reproduisons ici un article de Patrick Prétot, o.s.b. publié dans la revue La Vie Spirituelle, n° 770, Mai 2007, pp. 205-225

« Nous assistons depuis quelques années à un phénomène nouveau si l’on considère l’histoire de la liturgie au xx^e siècle : pour les fidèles formés durant les années qui ont précédé ou qui ont suivi immédiatement le concile Vatican II, mais aussi pour les plus jeunes qui, à l’inverse, n’ont connu que les pratiques postconciliaires, un changement se manifeste sous nos yeux en ce début du xxi^e siècle: il s’agit d’une redécouverte significative du culte de l’Eucharistie en dehors de la messe et de la transformation du rapport des fidèles tant à la célébration qu’à l’adoration de l’Eucharistie qui en résulte. On peut d’ailleurs souligner que, dans l’histoire, l’évolution du culte de l’Eucharistie ne s’est pas faite de manière linéaire et que si certaines périodes ont été marquées par un très fort développement (le xvii^e ou encore le xix^e siècle, par exemple), d’autres l’ont été un peu moins. Il est donc possible qu’aujourd’hui nous soyons entrés dans une de ces périodes de haute intensité de culte envers le Saint-Sacrement ; et à travers cette évolution, on pressent l’apparition, en lien avec les marques de ce début du xxi^e siècle, de nouvelles manières d’appréhender le sens des pratiques eucharistiques[1]. »

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Du même auteur sur ce sujet :

« Adorer dans la cité », in Anne Sigier (éd.), L’eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde: perspectives théologiques et ouvertures sur le monde, Ottawa, Bishops, 2009, pp. 336-361.

« Liturgie et adoration eucharistique », Lumen Vitae, tome LXIV, n° 3, juillet-septembre 2009, pp. 249-270.