Y a-t-il des « geeks de Jésus » ? Le jeune Carlo Acutis (1991-2006), celui qu’on surnomme « le geek de Jésus » sera prochainement béatifié (décision du Pape François le 21 février 2020). Ce jeune adolescent, amoureux de l’eucharistie et génie d’internet avait perçu le potentiel nouveau qu’offraient pour l’évangélisation l’image et la vidéo. Il a été capable nous dit François « d’utiliser les nouvelles techniques de communication pour transmettre l’Évangile, pour communiquer valeurs et beauté » (Christus Vivit 105). Carlo nous invite à être audacieux, créatifs en ce domaine, et à laisser jaillir les dons que le Seigneur nous a faits.

Parmi ces dons, et ces talents, celui de transmettre l’Évangile par la force de l’image semble urgent. L’Église encourage et souhaite ce déploiement. Dans le Document final du Synode sur les jeunes (oct. 2018), les évêques ont souligné ce défi pour l’Eglise : « L’environnement digital requiert non seulement de l’habiter et de promouvoir ses potentialités de communication en vue de l’annonce chrétienne, mais aussi d’imprégner d’Évangile ses cultures et ses dynamiques. Plusieurs expériences en ce sens sont déjà en cours et doivent être encouragées, approfondies et partagées » (DF 145).  Bref, il faut nous former !  Et produire de bons contenus !  Nous le constatons souvent : nous sommes encore trop souvent absents sur la toile pour répondre aux questions essentielles que se posent les jeunes. En même temps la priorité que beaucoup assignent à l’image comme moyen de communication ne pourra pas ne pas interroger les modalités de transmission d’une foi qui se base sur l’écoute de la Parole de Dieu et sur la lecture de l’Écriture Sainte.

A la fin de cette période de confinement déconfinement, nous avons tous réalisé l’importance de ces outils, et la nécessité aussi de bien savoir les utiliser. Quel est le sens de l’eucharistie sur YouTube ?  Quelles bonnes vidéos pour dire le mystère de la foi chrétienne ? Comment acquérir davantage de compétences ? Nous avons choisi de vous présenter des réalisations concrètes, c’est-à-dire :

– des outils et des ressources en vidéo pour les jeunes

– et des lieux de formations, des écoles pour les jeunes.

Cette liste n’est pas exhaustive ; elle doit être complétée. Elle nous invite en tous cas à accélérer notre conversion en ce domaine pastoral. Les jeunes nous attendent (regardez le nombre de pasteurs évangéliques déjà présents sur TikTok, le réseau fétiche des 15-20 ans durant ce confinement – 850 millions d’utilisateurs en juin 2020). Ils nous invitent à dire, raconter des récits, frapper les imaginations, captiver notre auditoire, comme Jésus savait si bien le faire. C’est ce que le Pape nous demandait à l’occasion de la 54ème journée mondiale des communications sociales (24 mai 2020) : « Je crois que, pour ne pas s’égarer, nous avons besoin de respirer la vérité des bons récits : des récits qui construisent, et non qui détruisent; des récits qui aident à retrouver des racines et la force d’aller de l’avant ensemble. Dans la confusion des voix et des messages qui nous entourent, nous avons besoin d’un récit humain, qui parle de nous et de la beauté qui nous habite. Un récit qui sache regarder le monde et les événements avec tendresse ; qui raconte que nous faisons partie d’un tissu vivant ; qui révèle l’entrelacement des fils par lesquels nous sommes rattachés les uns aux autres. »

En novembre dernier, un excellent week-end réunissait à la CEF les étudiants en responsabilité sur le thème « boost’ ta com ! ». Nous le renouvèlerons en novembre prochain. Quant à nous, n’ayons pas peur d’interpeller des jeunes pour qu’ils prennent le temps de se former à ces nouvelles techniques de communication. Et n’ayons pas peur de savoir utiliser, avec une pédagogie travaillée, la force de l’image et du récit pour dire l’Evangile.

Avec l’assurance de notre communion dans la prière,
P. Vincent Breynaert, directeur du SNEJV.